Tunisie-Nessma : Les forces sécuritaires

Les forces de sécurité nationale qui ont été sollicitées par la HAICA ont assuré la sécurisation du personnel amené par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle pour procéder à la saisie des équipements de Nessma. Ils l’ont fait par nécessité et à mains nues faisant preuve de beaucoup de maîtrise lors de l’opération de fermeture de la chaîne qui a défrayé la chronique jeudi 25 avril en Tunisie.

C’est la Haica qui a pris la décision de fermeture de Nessma et c’est la Haica qui a décidé de mener l’opération de saisie jusqu’au bout débranchant le transbordeur.

Si les autres chaines de télévision ou de radio n’ont pas subi la même fermeté dans l’application de la loi (sic) que Nessma, c’est tout simplement parce que la haute instance n’a pas voulu aller jusqu’au bout. Elle a peut-être préservé ses « amis » avec lesquels elle a été clémente et sanctionné ceux avec lesquels elle n’a pas d’atomes crochus.

Que le président de la Haica déclare à la radio qu’une chaîne comme la Zitouna TV est « protégée » est un scandale d’Etat et aussi bien la Haica que le gouvernement tunisien doivent répondre de cela devant le peuple.

Il est impensable aujourd’hui que dans notre pays on agisse de manière discriminatoire au mépris de la loi !

Les forces de l’ordre ont pour leur part, assuré en essayant de limiter les dégâts du mieux qu’elles pouvaient.

La question qui se pose aujourd’hui est cependant : la Haica est-elle, elle-même légale ?

A.B.A