Le président et fondateur du Parti al-Badil, Mehdi Jomaa, a appelé, dimanche, le chef du gouvernement Youssef Chahed à “faire preuve d’une totale neutralité politique” et à favoriser un climat propice à l’organisation des prochaines échéances électorales.
Il l’a, également, invité à assurer la neutralité de l’administration, des médias, de la justice et des appareils de l’Etat et à “ne pas restreindre l’action de l’opposition”.
Dans une déclaration aux médias, à l’issue d’un meeting du parti al-Badil, tenu à Sousse, Mehdi Jomaa a aussi demandé au chef du gouvernement de “clarifier sa relation avec le parti Tahya Tounes”.
“La morale dans toute action politique saine, a-t-il dit, exige du chef du gouvernement de clarifier sa relation par rapport au parti Tahya Tounes”.
D’autre part, Mehdi Jomaa a indiqué que son parti participera aux prochaines élections législatives dans toutes les circonscriptions et avec ses propres listes tout en restant ouvert aux éventuelles alliances électorales qui partagent avec al-Badil la même vision et les mêmes programmes.
Il a rappelé qu’al-Badil avait lancé un appel aux partis centristes pour former une large alliance électorale, le but ultime étant de remporter une majorité parlementaire qui puisse être une alternative à l’actuel pouvoir en place”.
Mehdi Jomaa a, dans ce sens, écarté “toute possibilité de rencontre avec le mouvement Ennahdha”, lui imputant en partie la responsabilité de l’échec du pouvoir en place.
Pour lui, Ennahdha est “un adversaire politique pourvu d’une idéologie qui ne représente pas la majorité de la société tunisienne”.
Abordant la situation générale du pays, Mehdi Jomaa a estimé que l’échec de la politique adoptée par le pouvoir en place a impacté sur le pouvoir d’achat du Tunisien et sur les indicateurs économiques qu’il a qualifiés de “catastrophiques”.
Il a pointé du doigt la flambée des prix et le retour de la répression des mouvements sociaux ainsi que “la politique de diabolisation de l’opposition”.
Mehdi Jomaa a, par ailleurs, présenté les grandes lignes de la vision de son parti et ses orientations économiques et sociales. Cette vision, a-t-il souligné, a pour objectif de rétablir le rôle de l’Etat en ce qui concerne les principaux services, à savoir l’éducation, la santé et le transport et de régler la question du pouvoir d’achat tout en stimulant l’investissement privé et étranger.