La ville de Hammamet abrite samedi la deuxième journée des travaux du 2e congrès national du Courant démocrate avec la participation de 606 congressistes, qui ont élu Nabil Hajji président du congrès.
Dans une déclaration donnée à TAP, Hajji a indiqué que le congrès, tenu les 19, 20, 21 avril sous le slogan ” nous sommes capables et déterminés ” (Azimoun, Qadiroun), examinera les motions et le vote y afférant, dont principalement les motions économiques, sociales et politiques. Il s’agit par ailleurs de voter certaines modifications relatives au règlement intérieur et au statut du parti.
La journée de clôture des travaux du congrès sera consacrée à l’élection des structures du parti dont le bureau politique comportant entre 20 et 30 membres, et le bureau exécutif composé de 20 membres. Il sera procédé, également, à l’élection du conseil national et du secrétaire générale du parti. Ce dernier est convoité par deux prétendants à savoir Mohammed Abbou et Lazhar Chamli.
Hajji a fait savoir que le congrès va choisir le candidat du parti à l’élection présidentielle. A cet effet le nom de Mohammed Abbou est le seul pressenti pour briguer la magistrature suprême.
De son coté le secrétaire générale sortant Ghazi Chaouachi a précisé que l’examen des motions politiques va comprendre toutes les questions relatives aux alliances possibles, au discours politique à tenir lors de la prochaine étape et aux orientations politiques du parti.
” Les motions politiques, économiques, sociales et culturelles qui seront votées, constitueront les grandes lignes du programme électoral du Courant Démocrate, lequel sera adopté lors de la prochaine session du conseil national du parti programmé après le congrès ” a-t-il assuré.
Ainsi, les critères concernant l’élaboration des listes qu’elles soient issues du parti, communes, ou de coalition pour les élections législatives, seront fixés au cours de cette session.
Un programme sera réservé à l’élection présidentielle pour garantir tous les facteurs de réussites au candidat du parti, en l’occurrence Mohamed Abbou.
Abbou, membre fondateur du Courant Démocrate et candidat pour le secrétariat général du parti espère que les prochaines élections soient décisives dans l’histoire de la Tunisie et qu’elles permettront d’opérer un vrai changement et de rompre avec l’arbitraire régnant, la non application de la loi, les alliances suspectes et les conflits qui ne sont pas dignes de la Tunisie post révolution.
” Nous avons des doutes sur la transparence et l’intégrité des élections compte tenu de l’existence de financement occulte des partis. Avant de parler d’une charte d’éthique politique, il faudrait commencer d’abord par révéler la vérité sur les crimes commis pour conserver le pouvoir ou le conquérir, étant convaincu que le pouvoir politique en place finira par détruire notre patrie ” a lâché Mohammed Abbou.
Tout en exprimant son inquiétude vis-à-vis du climat politique actuel, Abbou a souligné l’importance pour la Tunisie de rompre avec la médiocrité qui a marqué le règne de président déchu Ben Ali, ainsi que les dernières années de la Tunisie post révolution.
Revenant sur la dernière allocution tenue par le chef du gouvernement, Abbou a relevé que ” Chahed doit comprendre que la tension ne vient pas de nulle part, surtout que le Courant Démocrate l’avait soutenu dans sa campagne contre la corruption, sauf qu’il s’est rétracté et a eu peur de certains lobbies. Il a fini lui-même par profiter de cette situation ” a-t-il regretté.