Les affrontements ont repris, mercredi, à Sidi Bou Ali entre les unités de la garde nationale et les ouvriers de la société Elbène.
Les protestataires ont bloqué avec des pneus brûlés et des pierres la route menant à l’autoroute Tunis-Sousse ainsi que la route nationale reliant la ville Sidi Bou Ali à Sousse.
Les usagers de la route en direction de Tunis ont été appelés à emprunter la route nationale reliant Kalâa Kebria, Kondar et Enfidha alors que l’accès vers Sousse a été assuré via la route locale reliant Hergla à Chott Meriam.
Les manifestants ont souligné, au correspondant de TAP, que leur mouvement de protestation est organisé suite à la fermeture de l’usine et le non-paiement des salaires depuis 8 mois.
La grève générale observée par les habitants de Sidi Bou Ali, en signe de solidarité avec les ouvriers de l’usine, se poursuit pour le deuxième jour consécutif.
Plusieurs habitants en colère se sont plaints de ” l’utilisation excessive de gaz lacrymogènes ” et l’usage de la force pour disperser les protestataires qui défendaient ” leurs droits légitimes “.
Les protestataires ont appelé le ministère de l’agriculture à ” faire pression sur le propriétaire de l’usine afin d’honorer ses engagements financiers envers les ouvriers et de mettre en œuvre le plan de sauvetage de l’entreprise, approuvé le 19 mars 2019 “.
La société, qui emploie environ 600 personnes, est fermée, depuis le 27 novembre 2018, en raison de l’accumulation de dettes envers l’Etat, les banques et les centres de collecte de lait.