Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a appelé le ministère public à revoir les affaires intentées contre des journalistes, sur la base de textes autres que le décret-loi 115.
Le Syndicat qui déplore les agressions qui ont ciblé les professionnels en mars 2019, souligne l’importance de tenir compte des aspects procéduraux des dossiers en rapport avec la liberté de presse, d’édition et d’impression.
Le SNJT insiste, également, sur le respect des prérogatives accordées aux instances indépendantes organisant le secteur et du principe constitutionnel interdisant le contrôle préalable des contenus journalistiques.
Le Syndicat appelle la présidence de la République, les ministères, ainsi que les organisateurs de rencontres arabes et régionales à respecter le principe de l’égalité des chances et le droit du citoyen à une information pluraliste et libre.
Dans une déclaration, le SNJT met l’accent sur l’importance, pour les responsables régionaux de respecter la nature du travail journalistique et de leur faciliter la mission sans chercher à les impliquer dans leurs conflits internes.
Selon le rapport de l’Unité d’observation des agressions faites aux journalistes pour le mois de mars 18 violations visant 39 professionnels ont été enregistrés.
Les agressions, dont la plupart a été recensé à Tunis, ont été commises par des parties officielles (12), des fonctionnaires publics (06), des responsables locaux (02) et un juge d’instruction (02).
Au cours du mois de mars, l’unité a recensé cinq cas d’interdiction d’exercer et cinq autres cas de poursuites judiciaires, en plus des agressions physiques et verbales et du harcèlement.