Le secrétaire général du parti de l’Union Populaire Républicaine (UPR), Lotfi Mraihi, a proposé, samedi, la création de groupements pour la fabrication des médicaments en Tunisie afin de pallier le manque des ressources financières et le coût élevé à l’importation.
S’exprimant lors d’une table ronde à Tunis sur le thème ” crise de médicaments en Tunisie, causes et solutions “, Mraihi a incité sur la nécessité de ne plus importer certains médicaments, qualifiés de non primordial. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), il existe seulement 350 types de médicaments indispensables, d’où la nécessité de sensibiliser les industriels tunisiens à ne fabriquer que ce genre de médicaments, a-t-il noté.
De son côté, Lotfi Arbi, membre fondateur de l’association ” idées et études “, a insisté sur la nécessité d’attribuer des enveloppes additionnelles à la pharmacie centrale et de renforcer la gouvernance de la gestion dans les établissements hospitaliers.
Il a appelé aussi à la révision des budgets et à la réforme structurelle des caisses sociales qui souffrent d’un déséquilibre financier afin de protéger le secteur des médicaments en Tunisie et surmonter les obstacles.
Lotfi Arbi a évoqué, par la même occasion, le coût élevé de l’enveloppe mobilisée pour le soutien du secteur des médicaments à cause de la dépréciation du dinar tunisien, soit 210 millions de dinars actuellement, contre 45 millions de dinars en 2009.
Le système de la santé en Tunisie fait face à plusieurs problèmes relatifs notamment à la difficulté du financement de la pharmacie centrale, des établissements hospitaliers et des caisses sociales, a-t-il affirmé.
Le directeur du centre arabe des recherches et d’études politiques (section Tunis), Mahdi Mabrouk (CAREP) a souligné, pour sa part, que cette rencontre est une occasion pour examiner les causes et solutions permettant de résoudre la crise des médicaments en Tunisie, ainsi que les méthodes de développement de ce secteur en Tunisie.