“Nous passons par une étape délicate et nous devons être prêts pour les futures échéances électorales”, a déclaré, mercredi à Béja, le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Nourredine Taboubi, appelant à une inscription massive sur les listes électorales en prévision des prochaines présidentielle et législatives et au renforcement de la cohésion autour des structures syndicales de la centrale syndicale.
S’exprimant lors du congrès ordinaire de l’union régionale du travail tenu sous le signe “Fidélité, union et militantisme pour un développement équitable”, Taboubi a annoncé que l’union compte tenir les 2,3 et 4 mai 2019 une rencontre pour décider de la manière avec laquelle l’UGTT prendra part à ces élections et pour tracer les orientations ayant trait à l’avenir du pays.
L’UGTT n’enchérira pas sur la souveraineté nationale, a-t-il dit, ajoutant que le peuple tunisien peut supporter la pauvreté mais n’accepte aucune surenchère sur sa souveraineté et que la Tunisie ne manque pas de compétences capables de la sauver et de la gouverner.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’UGTT a déploré la fuite des compétences tunisiennes, soulignant l’impératif d’accorder à cette question l’intérêt qu’elle mérite et la nécessité d’instaurer une confiance réciproque entre le gouvernant et le gouverné.
Il a, d’autre part, estimé que la récente hausse des prix contribuera à accentuer les souffrances du peuple et à saper la crédibilité des négociations entre le gouvernement et l’union.
Le secrétaire général de la centrale syndicale a souligné que la révolution a permis d’assurer la liberté de parole et d’organisation mais il ne suffit pas, selon lui, de former des partis politiques alors que la population souffre de plusieurs maux dont “la hausse des ventres creux et la recrudescence du crime organisé”.
Un front national démocratique aurait du être formé pour donner de l’espoir aux Tunisiens, a-t-il dit, ajoutant que les nouveaux gouverneurs ne doivent pas sous-estimer le peuple tunisien.
Taboubi a, par ailleurs, évoqué les projets restés au point mort à Béja dont la région industrielle “Hinchir Boumous” et l’hôpital pluridisciplinaire.