Le congrès du parti social-démocrate “Al-Massar”, tenu le 5, 6, et 7 avril courant à Tunis, a élu le dirigeant Faouzi Charfi en tant que nouveau secrétaire général du parti.
Le secrétaire général sortant Jounaidi Abdeljawed a fait savoir, lundi, dans une déclaration à l’Agence TAP, que le congrès a pris en compte le principe de parité ainsi que la représentativité de la jeunesse à hauteur de 30 pour cent, et ce, au niveau de toutes les structures élues. Il a été procédé, également, à l’élection du Conseil Central du parti composé de 75 membres et du bureau politique qui comprend 15 membres.
“Le bureau politique élira à son tour le secrétariat général composé de 5 membres”, a précisé Abdeljawed. Le congrès qui a vu la participation de 97 représentants les différentes régions du pays, a élu directement la commission des garanties démocratiques et celle chargée du contrôle financier.
Concernant les répercussions du conflit avec “le front de rectification du processus au sein du parti Al-Massar”, sur le congrès, Jounaidi a laissé entendre que “ce groupe de dissidents n’est qu’une minorité n’ayant pas pris part aux travaux du congrès. Parmi ledit groupe il y en a ceux qui ont démissionné et ceux qui ont gelé leur adhésion, leur absence n’a eu aucun effet sur le déroulement des travaux du congrès”. “C’est une page du passé qui a été tournée définitivement”, a-t-il assuré.
Jounaidi a indiqué que le congrès, qui s’est tenu sous le slogan “Transparence et Renouveau”, a été l’occasion pour mettre au clair les grandes orientations du parti, surtout après le flou qui a marqué la politique du parti suite à la participation de l’ancien secrétaire général, Samir Taieb au gouvernement. Pour lui, le gouvernement a dévié des objectifs qu’il s’est fixés.
Concernant les motions qui ont émané du congrès, Abdeljawed a indiqué que l’accent a été mis dans la motion politique sur l’idéologie d’Al-Massar en tant que parti de gauche et sur l’impératif du “retour à une ligne juste”. Les possibilités des alliances politiques dans le cadre des prochaines échéances électorales ont été également soulevées par les congressistes.
“Le parti Al-Massar appelle à former un front de gauche progressiste fédérant tous les partis qui ont les mêmes orientations dont le parti Al-Joumhouri, le “Parti Socialiste”, “La Tunisie en avant”, sans compter les initiatives citoyennes créées récemment à l’instar de “Qadiroun” (nous sommes capables), “Citoyens””, et la coalition “Noucherek” (Nous participons)”, a fait observer Abdeljawed.Il a précisé qu’un congrès national se tiendra prochainement à cet effet.
Jeudi dernier, “le front de rectification du processus au sein du parti Al-Massar” avait rejeté toute participation aux travaux du congrès du parti. Il avait estimé dans ce sens que la tenue de ce congrès risque de diviser et de fragmenter le parti.