Le président de l’association des magistrats tunisiens, Anas Hammadi a souligné dimanche que la protection des magistrats et de leurs familles est la responsabilité du pouvoir judiciaire appelant, dans ce contexte, à la création d’un système de sécurité judiciaire dans les tribunaux.
Dans une déclaration à l’agence TAP en marge de la tenue de l’assemblée générale ordinaire de l’association au club des magistrats à la Soukra, Anas Hammadi a souligné que les magistrats tunisiens sont exposés à des menaces sérieuses pouvant affecter l’exercice de leurs fonctions et leurs jugements dans plusieurs affaires liées au droit public, au terrorisme ou à des dossiers financiers.
Selon lui, le service judiciaire est menacé en raison de l’absence d’une volonté politique de réforme pour la garantie de la sécurité des magistrats et la mobilisation des moyens humains et matériels nécessaires pour son bon déroulement.
Il a, par ailleurs, signalé que la non installation de la cour constitutionnelle comme pilier d’un système judiciaire indépendant ne sert pas la transition démocratique et porte atteinte à la réputation de la Tunisie à l’étranger.
Il a, en outre, appelé les décideurs à éloigner, la mise en place de la cour constitutionnelle, des tiraillements politiques pour renforcer les instances constitutionnelles de l’Etat et garantir la démocratie.
Anas Hammadi a aussi appelé le conseil supérieur de la magistrature à assumer ses responsabilités dans le contrôle du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et du pôle économique et financier à travers une évaluation objective de leurs travaux et la réduction des difficultés logistiques et humaines outre le développement des mécanismes de travail et la garantie de la transparence par l’information de l’opinion publique des dossiers en cours notamment ceux liés à la corruption financière et économique ou au terrorisme.
A noter que l’ordre du jour de l’AG est l’examen de la possibilité d’amender le statut de l’association notamment le point relatif à la prolongation du mandat du bureau exécutif à cinq ans au lieu de deux ans actuellement ainsi que l’examen des mécanismes de résolution des litiges internes entre les adhérents.