Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Nourredine Tabboubi, a déclaré, samedi, que les personnes handicapées sont toujours privées de leur droit au travail, au vu du taux de chômage particulièrement élevé chez cette catégorie qui s’établit à 40%, selon les chiffres officiels et à 60%, selon les organisations qui les représentent, soit 3 à 4 fois supérieur au taux enregistré dans le reste de la population active.
Intervenant lors du premier Colloque National sur “les droits civiques des personnes handicapées, dans la Constitution de la deuxième République” tenu, samedi à Sousse, placé sous le thème de “la sensibilisation à l’importance de la consécration effective du droit des personnes handicapées à la vie publique”, Tabboubi a affirmé que “la réalité reste à la traîne des textes juridiques en terme de préservation des droits civiques, politiques, économiques et sociales de l’ensemble des individus, incluant les personnes porteuses d’handicap”.
Il a indiqué que, la mesure relative à l’attribution de 2% des emplois du secteur public aux personnes handicapées, “demeure en deçà des attentes des personnes concernées “, indiquant que les administrations et les institutions publiques, ne tiennent pas compte de cette mesure au niveau des recrutements.
A cet égard, Tabboubi a appelé à l’application effective des dispositions de la loi d’orientation de l’année 2005, révisée en 2016, portant sur la consécration de 2% des recrutements dans le secteur public, à cette catégorie de personnes.
Pour sa part, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a souligné l’engagement du gouvernement à œuvrer dans le sens du respect de “la Convention relative aux droits des personnes handicapées”, outre l’adoption des mesures adéquates incluant les législations, les programmes et les mécanismes appropriés pour leur faciliter l’accès à l’emploi, l’intégration économique et les encourager à pratiquer des activités sportives culturelles et de loisirs.
Il a rappelé à cette occasion, la batterie de mesures annoncées, le 19 mars dernier, par le Chef du gouvernement au profit des personnes handicapées, portant sur l’exemption de cette catégorie de personnes de la condition de l’autofinancement, lors de la demande de prêts bancaires servant à la création des micro-projets.
Parmi ces mesures figurent également, la prise en charge par l’Etat, des dettes des associations concernées par la protection des personnes handicapées auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), qui s’élèvent à 500 mille dinars et la remise de 30 bus aux associations qui œuvrent dans ce domaine, moyennant une enveloppe de 3 millions de dinars.