La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a déclaré que “le mouvement 18 octobre 2005 a repris du service par crainte de voir le PDL se réapproprier l’appareil de l’Etat avec des institutions fortes”, accusant plusieurs parties politiques d’être derrière l’agression contre le parti, en réunion, à Sidi Bouzid.
Lors d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis, Moussi a montré une série de photos et de séquences vidéo de plusieurs auteurs de ces agressions.
Selon Moussi, ces photos et vidéo ont révélé “un lien, pour certains d’entre eux, avec le parti Ennahdha, avec “les acolytes” du Congrès pour la République (CPR) et du Front populaire, ainsi qu’avec des personnalités appartenant à des organisations internationales, comme Amnesty international”.
Des photos des agresseurs présentées par Abir Moussi et tirées des réseaux sociaux montrent certains d’entre eux posant en compagnie de personnalités publiques, tel que Kais Saied, candidat à la présidentielle 2019, et le député de l’Assemblée des représentants du peuple Yassine Ayari.
Pour la présidente du PDL, ce qui s’est passé à Sidi Bouzid était prémédité.
“C’est une opération organisée d’avance par tout un réseau qui regroupe l’Etat, le gouvernement, des associations, des partis et des personnes appartenant à Daech, se cachant derrière les slogans de la révolution afin de s’attaquer au parti”.
D’après elle, “le principal objectif d’un tel acte est de terroriser les citoyens et les partisans du PDL et de les dissuader de rejoindre le parti à quelques mois des élections”.
Abir Moussi a, par ailleurs, annoncé que le parti va déposer une plainte nominative commune auprès de la justice comportant les noms des agresseurs avec, pour preuves à l’appui, les photos, les vidéos et les posts sur les médias sociaux.
Elle s’est dite étonnée de l’absence de toute action du ministère public, estimant que la non-intervention des forces de sécurité pour protéger les partisans du PDL témoigne de la faiblesse de l’Etat ou encore de sa complicité avec les auteurs de l’agression.
Des partisans du PDL ont, de leur côté, présenté leurs témoignages en déclarant avoir été victimes d’agressions physiques et morales lors de la réunion du parti à Sidi Bouzid.
Le secrétaire général de la fédération du parti à Sidi Bouzid, Amor Salhi, a déclaré recevoir des menaces sur sa personne, sa famille et ses biens.