Une étude menée par une équipe de chercheurs tunisiens sur les enfants migrants non accompagnés, présents sur le sol tunisien a recommandé de définir un plan d’action pour intervenir efficacement et protéger cette catégorie d’enfants.
Dans une déclaration faite aux médias en marge d’un séminaire organisé, mardi, à Tunis pour présenter le rapport final de cette étude, le responsable de l’équipe, Lassaad Laabidi a indiqué que cette recherche vise à faire lumière sur la réalité des enfants migrants non accompagnés en Tunisie.
Il a ajouté que les résultats de cette recherche, ont démontré que les interventions des institutions gouvernementales, internationales et celles des associations au profit de ces enfants, demeurent inachevées, au vu du manque de coordination et d’échange mutuel d’information et d’expériences.
Laabidi a souligné que la Tunisie dispose d’un dispositif juridique, de textes de loi et de mécanismes de protection des enfants migrants non accompagnés que ces derniers ignorent, rappelant que la loi en Tunisie ne fait pas de distinction entre un enfant tunisien et un enfant non tunisien.
L’étude a, également, identifié les problèmes rencontrés par ces enfants, dont la difficulté à obtenir un logement, à avoir accès aux services de santé et de scolarité, ainsi que l’absence de documents personnels, et leur exposition à la violence et à la discrimination raciale, selon Laabidi.
Il a souligné que les structures intervenantes dans le domaine, ne fournissent pas de statistiques précises sur cette catégorie d’enfants, ce qui a constitué une entrave à la fourniture d’informations adéquates dans la réalisation de cette étude, a-t-il indiqué, appelant les structures concernées à entrevoir des solutions pour surmonter ce problème.
De son côté, Salim Ben Sassi, docteur en sciences économiques qui a pris part à l’élaboration de l’étude en question, a révélé que le nombre approximatif de ces enfants s’élève à 85, répartis de manière égale entre filles et garçons et provenant pour la plupart d’entre eux, de la côte d’Ivoire, vu que les ressortissants de ce pays sont exempts d’obtenir un visa d’entrée en Tunisie.
Il a ajouté que les Syriens occupent la deuxième place, après les Ivoiriens, en termes de nombre de ressortissants qui franchissent la frontière terrestre tunisienne, soulignant que la plupart des enfants migrants non accompagnés présents en Tunisie sont âgés entre 15 et 17 ans.
Pour sa part, la directrice générale de l’Observatoire des Droits de l’Enfant, Hajer Cherif, a exhorté le ministère des Affaires sociales à fournir des statistiques et des informations plus précises sur ces enfants afin de joindre les efforts pour fournir la protection nécessaire à cette catégorie d’enfants.