“I Watch” précise que critiquer l’Instance nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) ne constitue pas de la diffamation et du dénigrement.
“L’INLUCC n’est pas au dessus des critiques”, souligne l’organisation dans une déclaration publiée lundi.
“Critiquer l’instance s’inscrit dans le cadre de la redevabilité de cette structure publique envers les Tunisiens et son devoir de protéger les lanceurs d’alerte”, insiste l’organisation qui souligne la nécessité, pour l’INLUCC, de se focaliser sur les difficultés rencontrées par les dénonciateurs et de lutter “sérieusement” contre la corruption qui prend de l’ampleur, au lieu d’intenter des procès contre ceux qui la critiquent.
L’organisation réagit à la déclaration publiée par l’INLUCC le 22 mars dernier dans laquelle elle s’est dite étonnée des graves accusations qui lui ont été adressées par “I Watch”.
Pour rappel, “I Watch” avait publié sur sa page Facebook, le 18 mars dernier, une séquence vidéo comportant le témoignage d’un lanceur d’alerte sur des faits de corruption dans l’entreprise où il travaille. Ce dernier affirme qu’un membre de l’INLUCC a dévoilé son identité à son employeur.
L’organisation rappelle avoir averti l’instance contre les risques qu’encourent les lanceurs d’alerte une fois leur identité révélée.
Elle rappelle que l’INLUCC a eu un précédent dans ce sens lorsque l’un de ses membres chargés des investigations a livré les données personnelles d’un dénonciateur à l’administration où il travaille, ce qui a valu à ce dernier d’être muté abusivement de son poste.
“I Watch” met en garde, dans sa déclaration, contre l’absence de mesures sérieuses évitant aux enquêteurs de l’INLUCC une situation de conflit d’intérêts lors du traitement des dossiers de signalement de corruption.