Le ministère de l’Intérieur a indiqué, vendredi, que les unités spécialisées ont arrêté, mardi dernier, deux personnes portant la nationalité tunisienne soupçonnées d’espionnage.
Cette arrestation intervient à la suite d’une filature qui a débuté en 2018 et après coordination avec le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis.
Selon la même source, l’arrestation a permis de saisir, chez les deux personnes, des documents confidentiels contenant des renseignements et des données sensibles touchant à la sécurité nationale.
“Des équipements d’interception et de brouillage de communications ainsi que du matériel servant au balayage radio ont été saisis”.
Le ministère de l’Intérieur précise que les investigations concernant ce dossier se poursuivent en coordination avec les autorités judiciaires compétentes.
De son côté, la directrice du bureau de Human Rights watch (HRW), Emna Guellali a indiqué, dans une déclaration à l’Agence TAP, que les autorités tunisiennes ont procédé à l’arrestation d’un membre du groupe d’experts des Nations Unies chargé de la Libye, Moncef Kartas, dès son arrivée à Tunisie mardi dernier.
Elle s’interroge sur les motifs de cette arrestation, précisant que “Moncef Kartas bénéficie de l’immunité de juridiction des organisations internationales, à savoir celle de l’ONU, et travaille sur les violations de l’embargo sur les armes en Libye”.