Le Raja Casablanca a surpris l’Espérance ST en remportant la super coupe d’Afrique de football 2019 après s’être imposé par 2 buts à 1, vendredi soir à Doha où elle se disputait pour la première fois hors du continent africain.
La Confédération africaine de football (CAF) a décidé de délocaliser la 27e édition de la Super Coupe continentale, qui a débuté en 1993, pour la première fois de son histoire en dehors du continent après avoir pris l’habitude de l’organiser dans le pays du détenteur de la Champions League.
Plus réalistes, les Rajaouis prenaient l’avantage en première mi-temps par Abdelilah Hafidhi. La formation tunisienne faisait son retard en début de seconde période grâce à Youssef Blaili mais, le club marocain faisait la différence ensuite par Badr Banoun.
Les sang et or détiennent la Ligue des champions d’Afrique et le club marocain la coupe de la CAF, rappelle-t-on. C’est la première fois depuis 2012 que le vainqueur de la coupe de la CAF décroche le titre aux dépens du champion d’Afrique et la deuxième super coupe d’Afrique remportée par le Raja après un premier sacre en 2000 devant Africa Sport de Côte d’Ivoire (2-0). L’Espérance ST compte une seule super coupe remportée en 2001 aux dépens du DC Motema Pembe de RDC (3-0).
Les sang et or perdent une 3e super coupe après avoir été battue par Asec Mimosa (1999) et Moghreb Fes (2012).
Après une vingaine de minutes de jeu équilibré, le Raja surprenait les “sang et or” en ouvrant la marque à la 22 par Abdelilah Hafidhi qui trompait le gardien Jeridi d’une frappe à la limite des 18 mètres.
Les Marocains, remis en confiance après ce premier but, ont failli doubler la marque à la 28 n’eut été la parade du gardien “sang et or”.
Assez bouillonne la formation tunisienne peinait à son tour à poser son jeu, mais s’offrait une très bonne occasion à la 36, cependant le tir de Khenissi était bien contré par le gardien Anas Zniti.
Peu inspirés, les protégés de Moiine Chaabani manquaient de concentration, à l’instar de Fousseny Coulibaly dont le tir n’est pas cadrée (45).
A la reprise, Chaabani lançait Mbarki et Blaili à la place de Derbali et Beguir. Un coaching bien réussi, puisque ce duo permettait aux sang et or à la 57 d’égaliser 1 partout. Mbarki servait à la limite de la surface de réparation le milieu offensif algérien qui trompait d’un tir précis le gardien du Raja.
Le jeu se débridait et les deux équipes se déployaient à fond. Mais la chance souriait de nouveau au Raja qui reprenait l’avantage à la 65 par Badr Banoun. Celui-ci poussait du talent, tout près du but, une frappe de son coéquipier un cafouillage dans la zone de l’Espérance.
Galvanisés par leur avantage, les joueurs de Patrice Carteron mettaient à rude épreuve l’arrière garde “sang et or” avec une grosse occasion ratée par Hafidih (70) alors que Rami Jeridi parait au plus pressé en sauvant ses buts (72) et l’arbitre Bamlak Tessema refusait un but pour les Marocains pour une position d’hors jeu (75).
L’Espérance ST tentait de revenir dans le match en essayant de porter le danger dans le camp adverse, sans se créer de véritables occasions. Les Marocains frolaient même le KO par Hafidh dont le tir n’était pas cadré. Le Raja gérait en fin de match avec maitrise son précieux avantage jusqu’au bout, pour s’imposer logiquement au vu de l’ensemble du match et se réhabiliter aux yeux de ses supporters après son élimination en phase de poule de la Ligue des champions 2018-2019.
A titre personnel, l’entraineur Patrice Carteron prend aussi sa revanche sur le club tunisien qui avait remporté la Ligue des champions d’Afrique en 2018 aux dépens d’Al Ahly (3-1 à l’aller et 0-3 au retour) au moment où il dirigeait la formation égyptienne.
Après ce revers, la formation tunisienne tentera de ne pas rentrer bredouille de Doha en tentant de remporter la super coupe de Tunisie face au CA Bizertin, lundi 1 avril, qui se dispute pour la première fois hors de Tunisie.
Espérance ST: Rami Jeridi, Aymen Ben Mohamed, Mohamed Ali Yaakoubi (Haithem Jouini 73), Chamseddine Dhaouadi, Sameh Derbali (Iheb Mbarki 46), Fousseny Coulibaly, Franck Kom, Saad Beguir (Youssef Blaili 46), Anice Badri, Hamdou Houni et Taha Yassine Khenissi.
Raja: Anas Zniti – Sanad Ouerfelli – Badr Bannon – Omar Betayeb – Fabrice Nghah – Abdel Rahim Chaker – Zakaria Al Wardi – Abdelilah Hafidhi – Zakaria Hadraaf – Mahmoud Benhalib – Sofiane Rahimi.