Des députés du mouvement Ennahdha ont déploré lundi, l’insuffisance des structures de protection de la femme et des enfants vulnérables en Tunisie.
S’exprimant lors d’une séance plénière à l’ARP, le président du bloc Ennahdha, Nourredine Bhiri a critiqué le manque de personnel dans les centres intégrés de l’enfance, s’interrogeant sur les statistiques relatifs aux enfants ayant abandonné ces centres, au cours de ces dernières années.
Il a appelé le ministère à assumer pleinement sa responsabilités en matière de prise en charge et d’encadrement des enfants vulnérables et de réviser à la hausse le budget alloué à la nourriture, pointant la manière dont le dossier des élèves victimes d’agressions sexuelles par un enseignant à sfax a été traitée .
La député du Mouvement Ennahdha, Mahbouba Dheifallah a, pour sa part, regretté l’indifférence du ministère face aux revendications des cadres de l’enfance qui ont observé, aujourd’hui, un mouvement de protestation pour réclamer un statut de base, estimant qu’il est inadmissible de nommer un cadre à la tête de la direction générale de l’enfance qui soit un “intrus” dans le secteur. Elle a également dénoncé le fait de nommer des responsables pour des motifs de favoritisme ou d’appartenance partisane.
” L’office d’Information, de Formation, de Documentation et d’Etudes pour la Protection des droits des enfants n’a pas publié, durant deux ans, des études sur l’enfance, malgré le nombre de violations exercées à leur encontre”, a-t-elle lancé.
D’autre part, la député du mouvement Ennahdha, Yamina Zoglami a reproché au ministre le fait d’avoir choisi la Sorbonne (Paris) pour remettre à l’Algérie, le flambeau de la capitale la femme arabe, considérant cette démarche comme étant “une atteinte à la souveraineté nationale”.
Dans sa réponse aux interventions de ces députés, la ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des séniors, Néziha Laabidi a indiqué que cette cérémonie a été organisée à la Sorbonne, afin de promouvoir l’image de la Tunisie à l’étranger et d’encourager les femmes tunisiennes basées en France à l’investissement dans leur pays.
Elle a, par ailleurs, souligné que le manque de ressources humaines et financières entrave les efforts de son département en matière d’appui à l’enfance et à la femme, soulignant que des mesures ont été prises afin de résoudre les problématiques des établissements de l’enfance.
Par ailleurs, la ministre a assuré que son département est attaché au principe de neutralité dans la nomination des responsables.
S’agissant de la prise en charge des femmes victimes de violence, elle a souligné qu’un rapport recensant les violations exercées à l’égard de la femme sera publié avant la fin de l’année , ajoutant que deux centres d’accueil seront crées prochainement.
Elle a rappelé la stratégie nationale mise en œuvre par le ministère en faveur de la femme rurale visant l’autonomisation économique, la couverture sociale et les deux conventions signées avec l’instance nationale de lutte contre la corruption et l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes.