Le président de la République Béji Caïd Essebsi a invité la classe politique à éviter la discorde politique et idéologique et à trouver un terrain d’entente pour résoudre ” les vrais problèmes du pays “.
” La classe politique doit faire preuve de responsabilité “, a lancé le chef de l’Etat lors d’une cérémonie organisée mercredi au palais de Carthage à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de la fête de l’Indépendance.
Caïd Essebsi a fait savoir que la Tunisie a vécu des différends politiques au cours de la période de libres négociations avec la France pour décrocher son indépendance. ” Ces différends, a-t-il ajouté ont été vite surmontés à la faveur de la formation du premier gouvernement d’unité nationale après la signature du protocole d’accord de l’indépendance, l’installation de l’Assemblée nationale constituante et les institutions de l’Etat “.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a critiqué le rendement du gouvernement particulièrement en ce qui concerne le bilan “négatif ” enregistré ces trois dernières années, citant à ce propos, l’augmentation de la dette publique, la hausse de l’inflation et l’aggravation du déficit commercial.
Pour lui, plusieurs solutions sont possibles en cas de changement des politiques de l’Etat en matière de valorisation des ressources naturelles.
” L’Etat devrait compter sur ses ressources naturelles au lieu de compter sur l’endettement extérieur “, a-t-il plaidé.
Sur un autre registre, le président de la République a invité le chef du gouvernement Youssef Chahed à mettre fin au différend entre les deux têtes de l’exécutif, affirmant avoir pris des positions contre la politique du gouvernement en sa qualité du président de la République.
” Le désaccord politique ne sert pas l’intérêt de la Tunisie, mais complique davantage la situation “, a-t-il poursuivi, réaffirmant que la question de candidature au scrutin présidentiel n’est pas importante face aux défis qui se dressent devant le pays.
Sur un autre plan Caïd Essebsi a plaidé pour la révision de la Constitution pour résoudre les problèmes, affirmant disposer d’un projet d’amendement de la Loi fondamentale.