Le syndicat général des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires a appelé, lundi, à entamer, sans plus tarder, la lutte contre la corruption endémique dans le secteur de la santé publique et contre les lobbies qui gangrènent ce secteur.
Dans un communiqué rendu public lundi, le syndicat a plaidé, lundi en faveur de l’instauration des bases d’une gouvernance transparente dans le secteur de la santé, et ce, à travers l’implantation des outils des systèmes de surveillance électronique et du dossier médical ainsi que la numérisation de l’opération de distribution des médicaments, soulignant la nécessité d’élaborer un cahier des charges fixant les critères techniques et légaux devant être remplis par les établissements de santé publique.
“Le syndicat a recommandé une opération sauvetage du secteur de la santé publique, en débloquant des fonds importants à puiser dans l’annexe budgétaire de l’Etat, au même titre que les mesures prises par le gouvernement au profit d’autres secteurs tels que les hôtels, et les banques, etc.”, selon la même source.
A cet égard, le syndicat a également appelé à la nécessité de réduire le phénomène de migration des médecins et des professionnels de ce secteur, plaidant en faveur de la promulgation, sans délai, d’une loi consacrant le principe de la responsabilité médicale et préservant les droits des patients, apprend-t-on de même source.
Le syndicat a en outre souligné la nécessité de mettre le secteur de la santé à l’écart des tractations politiques et des calculs partisans, appelant l’opinion publique à approfondir davantage la réflexion sur ses difficultés et éviter de s’engager dans la “politique des boucs émissaires” dirigée à l’encontre du cadre médical et paramédical, fait savoir le communiqué.
Selon la même source, le syndicat a fait part de sa détermination à user de tous les moyens de revendications pour protéger ses affiliés et défendre ce secteur vital.
Le communiqué du syndicat général des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires intervient sur fond d’un drame sanitaire survenu dans la période allant du 6 au 15 mars courant, et qui a coûté la vie à 15 nourrissons dans le CHU de la Rabta, des suites d’une infection nosocomiale, selon le rapport de la commission d’enquête sur cette affaire, qui avait suscité une grande polémique auprès de l’opinion publique.