L’Union des professeurs universitaires chercheurs tunisiens (IJABA) a intenté des procès en urgence devant le tribunal administratif pour arrêter la décision du gel des salaires des enseignants universitaires en grève, a affirmé le coordinateur général national d’IJABA, qualifiant cette décision prise par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Slim Khalbous le 7 février dernier, “d’abusive et illégale”.
En agissant de la sorte, le ministre de l’enseignement supérieur a abusé de son pouvoir, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse tenue par IJABA au siège du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Il a précisé que des procès civil et pénal ont également été intentés contre lui pour motif de saisie de bien d’autrui, outre des affaires de corruption liées aux universités privées qui ont été dévoilées par la cour des comptes.
Jouida a qualifié cette décision, en vigueur depuis début mars, de “non constitutionnelle, inhumaine, et immorale, ne respectant pas le droit syndical et qui a pour but d’intimider les enseignants.
De son côté, Basma Ben Krir Rmili, professeur de droit à l’institut supérieur de gestion de Sousse, a annoncé la tenue, jeudi, du conseil national des délégations afin de prendre différentes mesures d’escalade dans tous les établissements universitaires.
IJABA est déterminée à poursuivre la grève administrative, entamée depuis le 2 janvier dernier, a-t-elle ajouté.