L’entraîneur du Real Madrid Santiago Solari, sur la sellette après l’humiliation européenne contre l’Ajax Amsterdam (4-1), a assuré samedi vouloir “continuer à travailler” pour finir la saison du mieux possible, en dépit des rumeurs faisant état d’un possible limogeage.
“Ce sont des opinions que vous (les journalistes) vous émettez, cela me paraît parfait, mais moi je dois continuer à travailler pour faire du mieux possible”, a déclaré le technicien argentin lors d’une conférence de presse inhabituellement organisée avec près de deux heures de retard.
“Nous sommes tous de passage ici, je l’ai dit, c’est clair. Le plus important, c’est le prochain match. Voilà ce sur quoi nous devons nous focaliser”, a-t-il ajouté à la veille du déplacement à Valladolid pour la 27e journée de Liga. “L’implication est maximale, comme toujours.”
Son Real vient de vivre une semaine catastrophique en perdant quasiment toute chance de trophée au printemps: deux défaites contre Barcelone, en Coupe du Roi (3-0) et en Liga (1-0), puis une élimination piteuse en huitièmes de Ligue des champions contre l’Ajax.
Cette semaine noire a mis Solari sous pression, des rumeurs annonçant un éventuel limogeage de l’Argentin, nommé fin octobre, et évoquant un possible retour de José Mourinho voire Zinédine Zidane.
Mais Solari a refusé de se prononcer là-dessus, se montrant tendu et crispé en conférence de presse au point de hausser le ton face à un journaliste: “Je vous réponds avec toute la politesse dont je suis capable.”
L’Argentin a aussi pointé du doigt l’attitude de certains joueurs, sans les nommer: “Ceux qui n’ont pas répondu présent, je le leur ai dit personnellement.”
“On sait que ce n’est pas un joli moment après le match de l’autre jour (contre l’Ajax) mais nous avons des obligations professionnelles”, a-t-il poursuivi. “Nous avons 12 matches (de Liga) devant nous. Nous devons finir le plus haut possible. Et mathématiquement, il y a encore des chances”, a-t-il dit croire.
Avant ce week-end, le Real (3e, 48 pts) comptait douze longueurs de retard sur le leader Barcelone (1er, 60 pts), un écart quasi-définitif à douze journées de la fin.
Au passage, Solari a déploré que les supporters madrilènes n’aient pas su rendre hommage à leur équipe, victorieuse de quatre des cinq dernières C1 avant de chuter piteusement mardi. “Nous devons tous être reconnaissants, y compris les supporters, parce que cette équipe a conquis la gloire”, a-t-il conclu.