Ben Guerdane célèbre, jeudi prochain, le 3e anniversaire de l’épopée du 7 mars 2016, lorsque le sang des sécuritaires et des militaires s’est mêlé avec celui des civils pour défendre la ville contre l’assaut de terroristes venus y établir un émirat daechien. Des événements qui ont fait le tour du monde et qui ont montré que la Tunisie demeure un rempart contre les takfiristes.
A l’aube du 7 mars 2016, des terroristes tunisien venus de Lybie se sont infiltrés dans la ville et ont levé l’étendard noir, au cœur de la cité. Ils ont commencé à se positionner dans les points stratégiques, mais leur plan diabolique a été, très vite, mis en échec, grâce au courage et à la bravoure des sécuritaires et des militaires soutenus par la population.
Cette épopée a fait de Ben Guerdane un modèle dans la lutte contre le terrorisme, au rayonnement international.
Mais ces événements non pas eu l’effet escompté sur la situation socioéconomique de la ville, contrairement aux attentes de la population qui espérait un véritable tournant.
Le lendemain de ces événements, des délégations entières et d’innombrables personnalités politiques se sont relayées, à Ben Guerdane, apportant avec elles des promesses qui laissaient penser que la ville allait sortir de l’ombre et qu’une nouvelle cité allait naître, avec un nouveau modèle de développement, des équipements collectifs évolués et de gros investissements.
Les grands projets arrêtés en faveur de la délégation de Ben Guerdane peinent, toujours, à avancer à l’instar des zones logistique et industrielle, du complexe culturel, de la station de dessalement, du technopôle et du gaz naturel, outre l’aléatoire commerce avec la Libye qui nécessite un traitement urgent de la part du gouvernement.
Le citoyen ne perçoit “aucun progrès dans ses conditions de vie, face à la lenteur dans l’exécution des projets”, fait remarquer Mustapha Abdelkabir, militant des droits de l’Homme, tout en précisant que Ben Guerdane, au lieu de se développer, après l’épopée du 7 mars 2016, est devenue une zone militaire.
En l’absence d’une association en charge de la célébration du 3e anniversaire de ces événements, un programme modeste est prévu pour l’occasion ne reflétant pas l’importance de l’épopée.