La Fédération internationale de football (FIFA) a entamé, mercredi à Bangui, une enquête de 10 jours sur l’état des finances de la Fédération centrafricaine et évaluer le développement du football dans le pays.
L’instance mondiale a envoyé quatre de ses enquêteurs à Bangui pour une mission qui intervient après le refus des clubs de disputer le championnat, exigeant de la fédération locale de leur verser leurs subventions arriérées, explique la presse centrafricaine.
Fréquemment éclaboussée par des scandales financiers, à l’exemple de paiement d’internationaux par de faux billets en 2015 après un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2017, la Fédération centrafricaine évolue dans une “opacité totale de gestion financière” que les enquêteurs de la FIFA “vont peut-être dévoiler pendant leur séjour”, selon la même source.
Le président de la Fédération centrafricaine de football, Patrice-Edouard Ngaïssona, est détenu depuis près de deux mois par la Cour pénale internationale (CPI) qu’elle accuse de “crimes de guerre” et “crimes contre l’humanité”. Son mandat court jusqu’en 2020.
C’est Célestin Yanindji, son 1er vice-président, qui dirige pour le moment la fédération, mais celui-ci est à couteaux tirés avec la Ligue de football de Bangui puisqu’il vient d’arrêter les fonctions de son président, Igor Tola Kongadou.