Des proches de Mohamed Lakhdar Makhloufi qui a été retrouvé décapité, jeudi dernier, au Mont Mghila, bloquent la route nationale n°3, depuis samedi après-midi, au niveau de la localité de Mkhalfia (gouvernorat de Sidi Bouzid), en attendant l’arrivée de la dépouille de l’hôpital Charles Nicole, à Tunis. Ils protestent contre le traitement “apathique” du drame, par les autorités locales et régionales, ainsi que les médias.
Les manifestants ont brûlé des pneus et bloqué la circulation entre Kairouan et Sbeïtla, par des barricades, tout en empêchant les journalistes d’assister aux obsèques, prévus ce samedi.
Dans un témoignage aux médias, l’épouse du défunt fait part de son indignation face “à l’absence” de réaction des autorités locales et régionales au signalement de la disparition de son époux, deux jours avant le drame.
Le défunt sera inhumé dans son village natal, à Mkhalfia, après son transfert de l’hôpital Charles Nicole où l’autopsie du corps devait être effectuée.
La tête de la victime a été découverte, jeudi matin, à Jebel Mghila, dans une caisse en plastique que le défunt plaçait à l’arrière de sa moto. Le reste du corps a été retrouvé, le soir même, à 4 km de Faidh Khaled (délégation de Sbeïtla, gouvernorat de Kasserine), après un ratissage de la zone, par une unité de l’armée appuyée par la garde nationale et une brigade du génie militaire qui a fait exploser deux mines placées sur les lieux, sans faire de victimes.
Agé de 55 ans, Mohamed Lakhdar Makhloufi était père de quatre enfants. Il travaillait comme ouvrier de chantier.