Tunisie – Béja : Sit-in des animateurs contractuels

Les animateurs contractuels observent depuis mecredi un sit-in devant le siège du commissariat régional aux affaires culturelles de Béja.

Ce mouvement de contestation fait suite au refus des protestataires de signer des nouveaux contrats rémunérés à la vacation.

“Les protestataires demandent des contrats de travail assurant le minimum des besoins matériels, la couverture sociale et sanitaire”, a déclaré à l’agence TAP le coordinateur régional des animateurs contractuels à Béja Haithem Jraidi.

Selon la même source, les animateurs dont la majorité sont diplômés de l’enseignement supérieur ne bénéficient pas de la sécurité sociale et reçoivent un salaire ne dépassant pas les 250 dinars par mois selon le système de vacation (3 vacations par semaine).

Il a appelé à accorder aux animateurs des contrats conclus directement avec le ministère des affaires culturelles stipulant un salaire mensuel de 750 ainsi que la garantie d’une couverture sociale et sanitaire, selon le communiqué de la coordination des animateurs de Béja dont l’agence TAP a reçu une copie

Les protestataires revendiquent aussi le remboursement par le ministère des affaires culturelles des arriérés de salaires au titre du contrat complémentaire de 2018.

En réaction au mouvement de contestation, la commissaire régionale à la Culture, Basma Ben Ahmed Kalai, a indiqué que le changement de la formule de vocation du contrat des animateurs contractuels ne fait pas partie des prérogatives des commissariats régionaux à la culture.

Elle a par ailleurs précisé que le procès verbal datant du 8 février 2019 relatif à la réunion entre le ministère des affaires culturelles et le syndicat de l’Union générale de la Culture stipule l’engagement de la partie administrative à poursuivre les efforts pour trouver les solutions à la situation des animateurs, précisant que le refus de signer le contrat de travail est considéré comme abandon de poste professionnel.

Selon un communiqué publié par la coordination des animateurs contractuels, les protestataires envisagent d’entamer un sit-in ouvert le 26 février au siège du ministère des affaires culturelles pour demander la régularisation à partir de 2020 de la situation des animateurs contractuels, le remboursement par le ministère des affaires culturelles des leurs arriérés de salaires au titre de l’année 2018 relatif au programme national “Tunisie, cités des arts”, et la signature avec l’autorité de tutelle d’un contrat de travail pour l’année 2019 incluant la couverture sociale et sanitaire.