” Le Front populaire a proposé aux partis politiques progressistes, aux organisations nationales, aux forces démocratiques et aux mouvements citoyens une initiative pour imposer la démission du gouvernement en place et son remplacement par un autre qui s’engage à instaurer un climat électoral sain en prévision des prochaines élections “, a annoncé ce dimanche, Mohamed Kahlaoui, membre du Comité central du Front populaire.
Cette initiative vise à freiner le processus d’effondrement du pays et à stopper l’exploitation des capacités et des appareils de l’Etat à des fins élitistes et partisanes étriquées, a-t-il ajouté lors d’un meeting populaire interrégional organisé à Gafsa en présence des partisans du Front dans les gouvernorats de Gafsa, Tozeur et Kébili.
D’après Mohamed Kahlaoui, le Front populaire n’a jamais cessé de militer contre le gouvernement en place qui, a-t-il estimé, a cédé la souveraineté nationale, hypothéqué le pays aux Fonds mondiaux et s’est soumis aux diktats des pays étrangers au détriment de l’intérêt de la Tunisie et de son peuple.
Le lancement de cette initiative intervient en réaction à la crise que traverse le pays au triple plan politique, économique et social, a pour sa part indiqué Abdelaziz Ayari, membre du Comité central du FP.
Il s’agit, selon lui, de prévenir l’aggravation de la crise et d’éviter d’aboutir à des résultats catastrophiques lors des prochaines élections.
” L’initiative du Front populaire s’appuie sur trois points : l’échec de la coalition au pouvoir à gouverner le pays et à garantir un climat favorable à des élections libres et transparentes et l’exploitation des capacités et des moyens de l’Etat pour créer un nouveau parti dirigé par le chef du gouvernement en place “, a-t-il expliqué.
Les militants et les partisans du Front populaire doivent aller sur le terrain pour sensibiliser les Tunisiens de la nécessité de stopper l’hémorragie des richesses, de freiner le processus d’abdication de la souveraineté nationale et d’empêcher l’exploitation des capacités du pays.
Pour le dirigeant au Front populaire, Ammar Amroussia, le départ du gouvernement en place est devenu une nécessité vitale et son maintien représente un grand danger pour les prochaines élections, notamment face à l’exploitation des capacités de l’Etat pour construire un nouveau parti.