Un projet de loi sur les écoles coraniques prochainement soumis au conseil des ministres

Un projet de loi sur les écoles coraniques (koutab), nouvellement élaboré par le ministère des Affaires religieuses, sera prochainement soumis à l’examen en conseil des ministres.

C’est ce qu’a indiqué le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, au cours de la plénière de l’Assemblée des représentants du peuple consacrée au dialogue avec le gouvernement sur l’affaire de “l’école coranique de Regueb”.

Un reportage télévisé diffusée sur une chaine privée a révélé l’existence d’une “école coranique” accueillant, illégalement, des enfants entre 12 et 18 ans dans des conditions inhumaines et en totale rupture avec les programmes officiels d’enseignement.

Lors de la même séance, le ministre a, également, annoncé la publication prochaine d’une “charte de l’Imam prédicateur” comportant 13 points.
Cette charte, a-t-il ajouté, a été élaborée avec la collaboration de toutes les parties intervenantes, dont les prédicateurs, les directeurs, les syndicats et les organisations.

Auditionné lundi en plénière, le ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, a affirmé que le tribunal cantonal de Regueb a condamné le dénommé Farouk Zribi, le propriétaire de l’école et sa deuxième femme à un an de prison pour mariage illégal assorti d’une amende de 240 dinars.

Un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de Farouk Zribi pour traite de personnes et exploitation sexuelle des mineurs. Soupçonné d’appartenir à une organisation terroriste, le suspect a été déféré au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.

A noter aussi que des mandats de dépôt ont été émis contre toutes les personnes appartenant à l’école en question pour agression sexuelle sur enfants de moins de 16 ans. Il a, aussi, annoncé la décision de fermeture de tous les espaces similaires sur tout le territoire.

Fourati a ajouté que l’école fait l’objet de contrôle administratif et sécuritaire depuis 2015 jusqu’au mois de janvier dernier, date où l’affaire a été confiée à la direction sectorielle de prévention sociale relevant de la police judiciaire pour suspicion d’exploitation, de maltraitance et d’embrigadement de 26 mineurs.

Zribi et son père sont des membres principaux de l’association “Daawa et Tabligh” connue pour ses activités prosélytiques, selon le ministre.
Il s’était rendu en 2004 au Pakistan puis en Afrique du Sud pour poursuivre ses études en sciences du Coran et en Anglais.