Le parti de l’Union populaire républicaine s’est dit étonné de la légèreté des jugements rendus samedi à l’encontre des personnes impliquées dans les attaques terroristes du musée du Bardo et de l’Hôtel Imperial de Sousse entre mars et juin 2015, faisant des dizaines de victimes tunisiennes et étrangères.
Dans une déclaration publiée lundi, le parti estime que les condamnations qui ont varié de la prison à vie au non lieu sont “légères et ne reflètent pas la gravité des crimes commis”. Il est question d’affaires terroristes qui nécessitent la peine de mort conformément aux lois antiterroriste, lit-on de même source.
Le parti a appelé à la nécessité de faire appel contre ces jugements rendus par la 5e chambre pénale spécialisée dans les crimes terroristes, insistant sur l’application de la loi.
L’Union populaire républicaine a par ailleurs souligné la nécessité de défendre davantage la neutralité et l’indépendance de la justice. Le parti estime que les jugements ont été rendus sous des pressions externes et internes sous prétexte de défendre les libertés et les droits de l’homme.
Sept condamnations à la prison à vie ont été prononcées, samedi l’aube, par la 5e chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis dans les procès du Bardo et de Sousse.
L’attaque contre le Musée du Bardo (18 mars) et l’assaut contre l’hôtel ” Impérial Marhaba ” à Sousse (26 juin), avaient fait 60 morts, dont 59 touristes et un policier.
Les deux accusés dans l’affaire du Bardo Adel Ghandri et Mahmoud Kachouri ont été condamnés à la perpétuité pour ” complicité de meurtre avec préméditation “.
En ce qui concerne l’accusé Wassim Sassi, il a été condamné à la prison à vie pour ” tentative d’atteinte avec préméditation à la sûreté de l’Etat “.
Douze individus impliqués dans l’affaire du musée du Bardo ont été condamnés à des peines allant de un à seize ans de prison ferme, alors que dix autres accusés ont été acquittés.
Dans l’affaire de Sousse, quatre prévenus ont été condamnés à la prison à vie. Il s’agit de Ahmed Adhari, Adel Ghandri, Bilel Bejaoui et Said Amri. Cinq autres accusés ont été condamnés à une peine maximale de six ans alors que dix-sept ont bénéficié d’un non-lieu.
Le Parquet a fait appel des jugements rendus, selon le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis Sofiène Selliti.
Il est à rappeler que vingt-cinq accusés dont 22 sont écroués et 3 autres en liberté sont impliqués dans l’affaire du Bardo et 26 autres individus dont 18 sont incarcérés, 8 en liberté et 4 en cavale sont inculpés dans l’affaire de l’hôtel ” Impérial Marhaba “.