Le ministre de l’Intérieur, Hicham Fourati, a déclaré que les données disponibles aux services de son département et sur la base de recherches préliminaires sur les associations coraniques accueillant des enfants, montraient que la plupart de ces enfants sont âgés de 10 à 18 ans, dont des élèves suivant des cours le jour et d’autres hébergés dans des établissements non autorisés.
Dans ses réponses aux questions posées par les députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) lors de la séance plénière de dialogue avec le gouvernement sur l’affaire de l’école coranique de Regueb (gouvernorat de Sidi Bouzid), Fourati a indiqué que ces enfants sont originaires de plusieurs gouvernorats, pour la plupart ayant quitté les bancs de l’école et n’ayant pas dépassé le cycle du secondaire.
Il a souligné que certains d’entre eux étaient obligés de porter l’habit confessionnel même lors de l’exercice d’activités sportives et que les associations concernées avaient dévié de leurs activités autorisées en appliquant un programme d’études contraire aux programmes officiels approuvés, en l’absence de permis d’hébergement d’enfants.
“Les conditions d’hébergement ne répondent pas aux exigences minimales en matière de santé et de sécurité et ne respectent pas le principe de séparation des groupes d’âge”, a-t-il ajouté.
Le ministre a annoncé que des décisions administratives avaient été prises pour mettre fin à l’activité, fermer ou évacuer ces espaces, à la lumière des travaux des comités régionaux dirigés par le gouverneur, afin de suivre et de contrôler les espaces anarchiques appartenant à des associations coraniques dans les régions qui accueillent des enfants en violation de la législation et des procédures légales.
Il a également fait état de l’ouverture d’enquêtes pénales en coordination avec le ministère public pour infraction et violation de la loi des associations ainsi que l’information des services de la présidence du gouvernement afin d’engager des poursuites pour suspendre ou dissoudre l’association.
Le ministre de l’Intérieur a précisé que le décret n° 12 du 14 avril 2014 publié par le chef du gouvernement portant sur le système juridique applicable aux établissements de l’enfance précoce autorisés à ouvrir des espaces pour accueillir des enfants, exige l’obtention des licences requises des ministères de la Femme, de l’Education, de la Santé et des Affaires religieuses.
“En cas de non-respect de ces obligations, cet espace est considéré comme un espace anarchique et une menace pour l’enfance nécessitant une intervention rapide et urgente pour le fermer, sur décision du gouverneur”, a-t-il affirmé.