La 5e chambre criminelle chargée des affaires terroristes au Tribunal de première instance de Tunis, a repris vendredi le procès des deux attaques terroristes du Bardo et de l’hôtel Impérial de Sousse.
Le tribunal a poursuivi l’audition des membres du Collectif de défense qui n’ont pas pu, lors, des précédentes audiences, présenté leurs plaidoiries.
Les membres du collectif ont été unanimes à affirmer que le juge d’instruction a déformé les aveux des personnes accusées. Ils estiment que la décision de la chambre d’accusation est conforme à celle de la clôture de l’instruction.
Ce qui implique, selon eux, que la chambre d’accusation n’a pas fait son travail.
L’avocat de Adel Ghandri a indiqué que son client n’est pas impliqué dans les affaires du Bardo et de Sousse et qu’il a été accusé sans aucune preuve matérielle.
Il a ajouté que son client qui travaille dans la contrebande avait aidé un groupe de personnes à quitter le territoire en direction de la Libye puis vers l’Italie.
L’accusé n’était pas informé de l’intention de ses individus de s’entrainer au combat et de se préparer pour l’exécution d’actes terroristes.
Le juge d’instruction a déformé les faits alors que le PV de l’instruction n’a permis d’établir aucun lien entre son cillent, les accusés ou les auteurs de l’attaque de l’Impérial.
De son côté, l’avocate Monia Bouselmi a appelé à la nécessité de respecter les garanties et procédures instituées par le législateur, faisant observer que la lutte contre le terrorisme commande le respect de la loi et des droits humains.
A noter que le tribunal a décidé de se contenter d’écouter les plaidoiries des avocats de la défense dans les deux affaires du Bardo et de Sousse et de reporter les autres affaires au 22 mars, y compris celle relative aux évènements de Ben Guerdane qui a eu lieu le 7 mars 2016.