Le vide juridique demeure parmi les principales causes entravant la fermeture définitive des écoles dites coraniques, a estimé, mercredi, la directrice du département de la protection sociale au ministère de l’Intérieur, Raoudha Bayoudh.
Auditionnée par la commission parlementaire de l’enfance au sujet de l’affaire de l’école coranique de Régueb, la responsable a expliqué que “Ce vide juridique permet à ces espaces de rouvrir leurs portes malgré l’émission de décisions de fermeture à leur encontre”.
“La loi actuelle stipule que les décisions de fermeture de ces écoles émises par le gouverneur ne peuvent être que provisoires et peuvent être annulées”, a-t-elle précisé.
Plusieurs décisions de fermeture ont déjà été émises contre cette école dont cinq en 2015 et une en 2018 pour manquement aux normes de sécurité et d’hygiène, a indiqué la responsable.
Et de préciser que 42 mineurs âgés entre 10 et 17 ans séjournaient dans cette école. Ils dormaient dans 5 chambres qu’ils partageaient avec des adultes.
D’après elle, 17 parmi ces 42 enfants ont été exposés à des violences physiques et privés de nourriture, ajoutant que ces mineurs qui ont été endoctrinés font constamment allusion à des références religieuses.
Et d’ajouter que deux personnes ont été jusque là arrêtées dans le cadre de cette affaire. Il s’agit du directeur de cette école et de la personne soupçonnée d’agression sexuelle sur ces enfants.
L’école coranique de Regueb située au gouvernorat de Sidi Bouzid a été fermée jeudi dernier et son directeur arrêté.
Cette école hébergeait des mineurs dans des conditions jugées “inappropriées”.
Les enfants de cette école ont été accueillis, au centre Amali à Hammem-Lif dans le gouvernorat de Ben Arous, afin de leur apporter le soutien psychologique et sanitaire nécessaire.