Le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Selmi, a fait état, lundi, de l’existence d’un défaut technique au niveau de l’échangeur de Séjoumi, édifié à la sortie ouest de la capitale en direction de Béja, concernant l’adaptation de la qualité de béton aux normes et critères exigés dans le cahier de charges technique.
Répondant à une interrogation avancée par le député, Hédi Soula, lors d’une séance plénière tenue à l’ARP, Salmi a fait savoir que son département a détecté ce défaut, depuis août 2016, ajoutant que le promoteur n’a pas réagi aux avertissements émis par le ministère relatifs à la fermeture immédiate de l’édifice. En fait, le ministre considère que ” l’ouverture de cet échangeur à la circulation constitue une infraction “.
” Actuellement, nous œuvrons à la résiliation de ce marché, selon les termes de la Loi sur les marchés publics et nous coordonnons avec le département chargé du contentieux de l’Etat pour traduire le promoteur en justice et compenser les dégâts de l’Etat “, a-t-il noté.
Et d’ajouter qu’une correspondance a été envoyée, le 11 janvier 2019, au gouverneur de la région, pour demander la fermeture de ceprojet, en attendant la finalisation des procédures nécessaires.
Par ailleurs, Selmi a affirmé que le bureau d’études, chargé d’examiner ce projet, a, à son tour, fait état de l’existence de ce défaut technique, tout comme le ministère, le bureau de contrôle et le bureau de consultations.
Le ministre a fait endosser toute la responsabilité au promoteur, qui n’a pas, jusqu’à ce jour, livré le projet au ministère, réitérant que son département assume sa part de responsabilité et œuvrera à octroyer le projet à un autre promoteur pour le finaliser.
Le député Hédi Soula, avait indiqué que ” ce défaut technique met en danger la vie des citoyens “, s’interrogeant sur ” les parties appuyant ce promoteur, qui n’a pas pris en considération les avertissements des bureaux d’étude et des techniciens en ouvrant l’échangeur à la circulation “.
Le député a révélé que l’un des agents du ministère de l’Equipement a falsifié, en 2017, des certificats de travaux réalisés, afin que ce promoteur puisse obtenir une enveloppe de 2 millions de dinars ” contre la mise en place de ces travaux catastrophiques “.
De son côté, la députée Samia Abbou a exprimé son étonnement quant à la décision du ministère de l’Intérieur relative à l’ouverture de cet échangeur, malgré toutes ces défaillances, appelant à accélérer la décision de fermeture immédiate de ce projet.