Le ministre des affaires religieuses, Ahmed Adhoum a fait savoir, dimanche à Hammamet, que la création d’une charte des prédicateurs garantissant la neutralité des mosquées et des discours religieux loin des tiraillements politiques sera annoncée la semaine prochaine.
Dans une déclaration à la TAP en marge de l’ouverture d’un atelier de réflexion sur le thème “l’imam entre ses droits fondamentaux et ses devoirs : réalité et perspectives”, organisé à l’initiative du ministère des affaires religieuses en partenariat avec le haut commissariat aux droits de l’homme en Tunisie, le ministre a mis l’accent sur la détermination à veiller sur le bon fonctionnement des mosquées afin de contribuer à la réussite des prochaines échéances électorales et à mettre en œuvre les dispositions de l’article 6 de la constitution relatif à la neutralité des mosquées et lieux de culte par rapport à toute instrumentalisation partisane.
Il a annoncé l’organisation de tribunes de dialogue avec les cadres religieux et les prédicateurs pour les sensibiliser à leurs droits et à leurs devoirs.
De son côté, la représentante du Haut-commissariat aux droits de l’Homme en Tunisie, Teresa ALBERO a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les droits des prédicateurs eu égard à l’importance de leur rôle au sein de la société, indiquant que l’organisation de cet atelier s’inscrit dans le cadre de la coopération conjointe visant à garantir la paix sociale et à consolider les droits de l’homme.
Pour sa part, Abdelmonem Amira, secrétaire général adjoint de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) a souligné la nécessité de déterminer les tâches des prédicateurs et de leur fournir les moyens nécessaires leur permettant de remplir leur rôle dans l’instauration de la paix sociale.
Le secrétaire général du syndicat des affaires religieuses, Abdessalem Atoui a appelé à l’élaboration d’une loi organique garantissant les droits matériels et sociaux des prédicateurs.
Un mémorandum d’entente a été signé au cours de cette rencontre entre le ministère des affaires religieuses et le haut commissariat aux droits de l’homme visant à garantir les droits des prédicateurs et cadres religieux.