Le chef du cabinet du ministre de l’Education, Mohammed Ali Oueslati, a réaffirmé lundi soir l’engagement du ministère de négocier avec la fédération générale de l’enseignement secondaire, soulignant dans le même temps la nécessité pour le syndicat de comprendre la situation financière de l’Etat.
“Une partie des revendications peut être satisfaite à l’heure actuelle en contrepartie du report de la mise en œuvre du reste des revendications jusqu’à ce qu’elles puissent être satisfaites”, a déclaré Oueslati à l’agence TAP au moment où le syndicat a entamé un sit-in lundi après-midi au siège du ministère.
Il a souligné que “seule la négociation entre le ministère et la fédération générale de l’enseignement secondaire pouvait aboutir à des résultats positifs en termes d’octroi de la prime de la rentrée scolaire, de la correction et des examens”, notant que son département a des propositions sur la prime spéciale et la retraite, mais les négociations sur ces points sont du ressort de la présidence du gouvernement comme exigé par l’Union générale tunisienne du travail.
Il a ajouté que le ministère ne veut pas que les élèves restent dans la rue après avoir refusé de rejoindre les cours en signe de protestation contre la retenue des notes, expliquant qu’il incombait aux enseignants de garantir le droit des élèves à l’évaluation et à l’étude.
Oueslati a reconnu au professeur le droit de manifester pour améliorer sa situation, le qualifiant “d’évident et normal”, à condition que cela ne se fasse pas au détriment des droits de l’élève à l’étude et l’évaluation.
Il a qualifié le lancement par la fédération d’un sit-in d'”escalade justifiée par celle-ci par un manque de communication avec le ministère sur les revendications portant sur la prise spéciale et la retraite”.
De son côté, le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement secondaire Lassaad Yacoubi a accusé dans une déclaration à l’agence TAP à (WAT) le ministère de continuer à “sévir contre les enseignants et à faire preuve d’indifférence à leur égard”, soulignant que la fédération n’avait encore reçu aucune invitation à négocier sur ses revendications.
“Le lancement d’un sit-in au siège du ministère visait à accroître la pression pour faire avancer le dossier de l’éducation, trouver des solutions urgentes à la crise et parvenir à une décision politique mettant fin à l’intransigeance du ministère”, a-t-il souligné.
Il a souligné que le sit-in avait pour but de pousser le ministère à entamer des négociations sérieuses pour mettre fin à la crise et à éliminer le spectre de l’année blanche, soulignant que la fédération était prête à entamer de sérieuses négociations.
Yacoubi a mis en garde contre le durcissement du mouvement de protestation de la fédération, accusant le ministère de “revirement dans les négociations”. Il a ajouté que “la décision de prendre la retraite sur la base de 32 années de travail (57 ans) n’a pas été prise comme engagement, tandis que l’augmentation des primes n’a pas dépassé 10 dinars”.
La fédération générale de l’enseignement secondaire a entamé lundi après-midi un sit-in au siège du ministère de l’éducation pour forcer le gouvernement à s’asseoir à la table des négociations, rappelle-t-on.