Une grande partie des Tunisiens s’est exprimée pacifiquement et aucune comparaison n’est possible entre les deux jeudis, en allusion à la grève du 26 janvier 1978, plus connue sous le nom de “jeudi noir”, a relevé samedi le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi. Il réagissait à la grève générale observée jeudi dernier.
Dans une courte déclaration de presse, en marge de la conférence interrégionale des conseillères municipales, organisée par le bureau local du mouvement, samedi à Tunis, Ghannouchi s’est dit convaincu que les solutions existent tant qu’il y a dialogue.
De son côté, Nawfel Jammali, député du mouvement Ennahdha, a indiqué que son parti comprend les revendications sociales mais opte toujours pour le dialogue avec toutes les parties pour parvenir à des solutions pratiques, consensuelles et censées.
Selon lui, la grève n’est pas la solution. “La solution réside dans le dialogue”, a-t-il lui aussi insisté.
Le député a ajouté que les slogans scandés lors des marches organisées le jour de la grève, sont ” absurdes”, aux “conséquences non mesurées” et dépourvus de “perspectives politiques”. Ceux qui gouvernent aujourd’hui, ont été élus démocratiquement, a-t-il tenu à rappeler.
Les journalistes présents à la conférence interrégionale des conseillères municipales ont été empêchés de couvrir les travaux. Les organisateurs lui ont seulement permis de recueillir de courtes déclarations des députés participant à la rencontre. Les journalistes ont dénoncé “une manipulation et une ingérence dans leur travail”.