Des partis politiques ont exprimé, jeudi 17 17 décembre, leur soutien à la grève générale dans la fonction publique et le secteur public lancée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), après l’échec des négociations dans la fonction publique.
Dans un communiqué, le parti ” Tounes Al-Irada ” a imputé la responsabilité de l’échec des négociations au gouvernement qui, selon lui, s’est soumis aux diktats du Fonds monétaire international (FMI) au détriment de la dignité des fonctionnaires.
A ce propos, il a appelé les Tunisiens à s’investir dans le travail et la production sans abandonner leur droit à une vie décente et invité le gouvernement et l’UGTT à reprendre les négociations et à approfondir le dialogue pour aboutir à un consensus, notamment face à la conjoncture économique difficile que traverse le pays.
Même son de cloche du côté du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) pour qui la responsabilité de l’échec des négociations incombe au gouvernement, dont la décision politique et économique obéit désormais aux diktats des établissements financiers mondiaux.
Par ailleurs, il accuse certaines parties proches du gouvernement et du parti Ennahdha de diaboliser l’action syndicale et la protestation sociale.
Dans une déclaration issue de la réunion de son bureau exécutif, le mouvement Ennahdha a dit regretter ” profondément ” l’échec d’une solution consensuelle entre l’UGTT et le gouvernement concernant la majoration salariale dans la fonction publique, formant l’espoir de voir les négociations reprendre leur cours dans les plus brefs délais.
Les acquis nationaux, a-t-il souligné, garantissent à la fois le droit à la grève comme étant une forme légitime de militantisme et le droit au travail, appelant les Tunisiens à consacrer la culture du travail.
Pour sa part, le parti ” Al-Massar ” a imputé la responsabilité de l’échec des négociations sociales au gouvernement, malgré les concessions faites par la centrale syndicale.
Le parti a appelé ses partisans à contribuer à la réussite de la grève et à rester vigilants face à toute éventuelle provocation qui risque de compromettre le caractère pacifique de la grève.
Quant au Parti destourien libre (PDL), il a déploré l’indifférence du gouvernement face aux principales préoccupations du peuple et sa pleine implication dans les tiraillements politiques.
“Au lieu de trouver des solutions à la situation que traverse le pays, le chef du gouvernement est occupé à planifier son futur positionnement partisan”, a-t-il regretté.
Il a également dénoncé le laxisme du gouvernement dans la lutte contre l’évasion fiscale, la contrebande, le commerce parallèle et son échec à instaurer la justice sociale”.
Tout en condamnant les tentatives visant à salir et à diaboliser l’UGTT, le parti “La Tunisie en avant” a, de son côté, dénoncé l’injustice sociale et les pressions exercées sur les services sociaux aux dépens des citoyens.
Le parti “Forces du 14 janvier” estime urgent de mettre fin à cette spirale de crises, d’entamer une nouvelle ère et de relancer le processus de construction et de réforme, à l’abri de l’égoïsme et des discours erronés.