La démission de six députés du bloc du Mouvement Nidaa Tounes ne signifie pas l’échec de la fusion entre l’Union patriotique libre (UPL) et Nidaa Tounes, a estimé mercredi Yosra Mili, membre du bureau politique du Mouvement Nidaa Tounes chargée de la communication.
Six députés ont présenté mardi leur démission du groupe parlementaire de Nidaa Tounes. Les députés démissionnaires appartenaient à l’Union patriotique libre (UPL) qui a fusionné en octobre 2018 avec Nidaa Tounes.
” La fusion entre deux grands partis n’est pas une chose facile “. Il est donc tout à fait normal que des difficultés soient rencontrées ” a-t-elle encore argué, précisant que ” le processus de fusion est encore en marche “.
” Il faut du temps pour aboutir à une fusion effective, d’autant que le parti s’apprête à organiser son congrès “, a-t-elle expliqué.
Selon elle, certains députés démissionnaires du bloc Nidaa Tounes se sont livrés à des calculs politiques louches, tandis que d’autres ont subi des influences de certaines parties.
Certains députés démissionnaires étaient inquiets et insatisfaits quant au déroulement de la fusion et à sa mise en application à l’échelle des régions et des bases du parti, a-t-elle encore souligné.
Le bureau politique du parti Nidaa Tounes se réunira, ce mercredi après-midi, pour examiner notamment les causes des démissions et identifier les solutions adéquates aux problèmes qui se posent, a-t-elle annoncé, notant que ” le dialogue est toujours ouvert aux députés démissionnaires “.
Six députés avaient présenté leurs démissions du groupe parlementaire de Nidaa Tounès. Cinq d’entre eux ont déposé mardi leurs lettres de démission au bureau d’ordre du parlement. Il s’agit de Ridha Zghondi, Olfa Jouini, Ali Belakhoua, Tarek Ftiti et Dorra Yaacoubi. Ils rejoignent le député Mahmoud Kahri qui a annoncé vendredi dernier avoir quitté le groupe.
Le bloc Nidaa Tounes au parlement a connu une vague de démissions portant ainsi le nombre des députés à 46 contre 86 après les législatives de 2014), selon la dernière actualisation du bureau de l’ARP, lundi dernier.