Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a déclaré dimanche à Béja avoir adressé au chef du gouvernement et à toutes les instances de l’Etat, un message pour les avertir des conséquences du blocage des négociations sociales.
L’accumulation des tensions pourrait conduire à l’explosion sociale, à des dépassements et à une situation que “nous ne pouvons pas contrôler”, a déclaré Taboubi lors d’un meeting interrégional tenu devant le Palais municipal de Béja, en prévision de la grève dans la fonction publique et le secteur public, annoncée pour le 17 janvier 2019.
Dans son discours prononcé devant des centaines de syndicalistes des gouvernorats de Jendouba, Siliana, Kef, Béja et Bizerte, Taboubi a démenti l’aboutissement d’un accord avec le gouvernement, soulignant l’attachement de la centrale syndicale au maintien de la grève du 17 janvier, étant donné que les propositions présentées sont “très loin des attentes”.
Toutefois, l’UGTT attend toujours un dialogue sérieux permettant d’éviter la grève du 17 janvier, a-t-il poursuivi.
Le discours de Taboubi a été entrecoupé de slogans scandés par d’enseignants qui réclamaient la tenue d’une réunion de la commission administrative concernant leur secteur.
A cet égard, le secrétaire général de l’UGTT a déclaré, à l’agence TAP, que l’union était attachée à la défense des droits de tous les travailleurs et des éducateurs, précisant que les divergences internes étaient une affaire syndicale et que la force de l’organisation résidait dans sa diversité.
Il a appelé les habitants du Nord-Ouest à ne pas se laisser traiter comme un réservoir de voix électorales et à arracher leurs droits, considérant que les visites des responsables et des représentants des partis dans les régions du Nord-Ouest et les zones frontalières s’inscrivaient dans le cadre de leurs campagnes électorales.
Il a relevé que tous les protagonistes se dirigeaient vers les élections de 2019, ajoutant que l’UGTT demeurait la voix du peuple et qu’elle était concernée par les prochaines échéances.
Taboubi a, par ailleurs, souligné que le syndicat se penchait, actuellement, sur le dossier des ouvriers de chantiers après la révolution et des enseignants suppléants, signalant que la régularisation de la situation de ces enseignants sera annoncée, prochainement, par tranche.