Le mouvement Nidaa Tounes a tenu dimanche, aux berges du lac de Tunis, une conférence régionale axée sur les préparatifs de son prochain congrès électif, prévu les 2 et 3 mars 2019.
Au cours de cette conférence, les participants devront examiner la feuille de route du congrès et les préparatifs de l’organisation des congrès locaux et de la base militante du parti, prévus du 1er au 3 février prochain, ainsi que les congrès régionaux prévus du 8 au 10 février.
Le congrès du 2 mars 2019 sera placé sous le signe de “la réforme, du renouveau et du progrès”, a indiqué à l’Agence TAP, Boujemaa Remili, un de fondateurs du parti.
“Nous devons tirer les leçons de nos erreurs et trouver les moyens de se corriger, parce que l’éparpillement ne sert pas l’action partisane”, a-t-il ajouté.
Boujemaa Remili, un de fondateurs du parti, a déclaré à l’Agence TAP, que le choix de la date du prochain congrès de Nidaa Tounes revêt une connotation particulière puisqu’il nous renvoie au congrès du parti libéral destourien, qui, à cette époque, a été organisé dans le but de surmonter les différends et de régler la scission au sein du parti. Ce congrès, a-t-il rappelé, avait permis à l’un des symboles de la lutte nationale, à savoir Habib Bourguiba, ainsi qu’à certains de ses compagnons, de fonder le néo-destour le 2 mars 1934 à Ksar Hellal.
Remili a reconnu l’existence d’une crise de gouvernance au sein de Nidaa Tounes, en particulier après le départ de certains de ses membres pour occuper des postes ministériels. Il a, dans ce sens, déploré les vaines tentatives de ressouder les rangs.
Remili a appelé tous les militants à “revenir au parti” afin qu’il retrouve son rayonnement d’antan, rappelant que Nidaa Tounes bénéficiait de la confiance d’une frange importante de la population qui a massivement voté, en 2014, en faveur de ses représentants.
Sur un éventuel changement à la tête de la direction du parti, Remili n’a pas écarté cette possibilité, affirmant que “le congrès tranchera” la question.
Et d’ajouter les congressistes sauront élire la personne capable de diriger, soit Hafedh Caïd Essebsi, soit quelqu’un d’autre.
Les participants ont, pour leur part, appelé à “ouvrir le parti” devant les compétences nationales, de manière à “améliorer le paysage politique et économique et contribuer ainsi à l’essor de la Tunisie”.