L’état des lieux du roman tunisien, au centre de la rencontre avec Jalloul Azzouna à la Maison du Roman

L’état des lieux du roman tunisien et ses perspectives d’avenir, la censure, les différents courants littéraires de la scène culturelle nationale depuis les années 30 ont été, vendredi, au centre de la rencontre avec le critique et écrivain Jalloul Azzouna. Cette rencontre a été organisée par la Maison du Roman dans le cadre de son programme de rencontres avec les écrivains tunisiens.

Dans sa présentation de l’invité, l’écrivain Mohamed Habacha, a passé en revue les différentes distinctions de l’écrivain, critique littéraire et enseignant de la langue et des lettres françaises Jalloul Azzouna.

Parlant de son parcours professionnel, Habacha a indiqué que Jalloul Azzouna, membre du club de la nouvelle depuis 1964 et l’un des fondateurs de la ligue des écrivains libres dont il est le président, a à son actif plusieurs ouvrages de critique littéraires.

Il a, en outre souligné son intérêt pour le patrimoine et son travail académique sur le récit narratif et sur les textes de noms importants tels que Bechir Khraief, Mustafa Fersi, Hassen Ben Othman et bien d’autres.

Parlant de sa recherche en tant que critique littéraire, l’écrivain Jalloul Azzouna a évoqué ses études de textes narratifs, poétiques et théâtraux en mettant l’accent sur l’âge d’or du roman tunisien, des années cinquante et soixante avec les histoires d’Ali Douagi et de Bechir Khraief.

La rencontre a été l’occasion pour Jalloul Azzouna de mettre en évidence la richesse littéraire de la Tunisie depuis l’antiquité en parlant des récits des grandes épopées, des invasions, et en citant à titre d’exemple l’œuvre ” Les métamorphoses “, connue aussi sous le nom “L’âne d’or” du philosophe berbère Apulée.

L’écrivain a également parlé du romancier Kamel Zoghbani et de son œuvre ” Fi Intidhar Al hayet ” parue en 2001, soulignant, à ce sujet, la qualité du roman au niveau du contenu et de la forme.

Au cours de cette rencontre, Jalloul Azzouna a présenté plusieurs autres ouvrages tunisiens et arabes tout en réaffirmant le rôle dévolu aujourd’hui à la Maison du roman dans la collecte et la conservation des romans et des nouvelles appartenant au patrimoine universel. Il a, par ailleurs, tenu à rappeler également le rôle joué par la Ligue des écrivains libres dans la promotion du roman tunisien à travers notamment la création d’un prix de la critique littéraire réservé à la création littéraire tunisienne.