Membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Anis Jarboui a mis en garde, vendredi 4 janvier 2019, contre le risque de se trouver dans une situation de “danger électoral” au cas où la crise de l’ISIE ne serait pas résolue avant fin janvier en cours.
Selon lui, “le danger électoral” peut porter préjudice à la qualité des prochaines élections au niveau logistique, avec des répercussions sur le respect des délais fixés par la Constitution, dont celui relatif au déroulement des élections, a expliqué Jarboui dans une déclaration donnée à la TAP.
Il a indiqué que le Conseil de l’Instance ne s’est pas réuni depuis septembre dernier et qu’aucune décision n’a été prise à l’issue des rencontres organisées entre les membres de l’ISIE pour rapprocher les vues, en l’absence du président de l’ISIE.
De même, les décisions réglementaires relatives au processus électoral n’ont pas pu être émises et publiées sur le JORT, a-t-il regretté.
Sur un autre plan, il a rappelé que le président démissionnaire, Mohamed Tlili Mansri, ne peut prendre aucune décision mettant fin à sa mission de gestion des affaires qui lui a été attribuée par le Conseil de l’Instance, le 15 octobre dernier.
D’autant plus qu’il n’a pas mis en exécution sa démission dans la mesure où il est toujours l’ordonnateur du budget. Renoncer à cette responsabilité risque de bloquer l’activité de l’Instance et l’empêcher de verser les dépenses de gestion ainsi que les salaires des employés et de respecter les engagements financiers de l’Instance envers les fournisseurs.
Au sujet des prochaines échéances électorales, il a indiqué que le Conseil de l’Instance est le seul habilité, d’un point de vue constitutionnel, à annoncer la date de leur organisation. Elle possède 6 propositions dans ce sens. Mais la décision revient, au final, à la nouvelle composition de l’ISIE, a-t-il soutenu.
Et d’ajouter que l’Instance attend avec impatience une décision du parlement pour clore ce dossier avant de se pencher sur la préparation des prochaines élections.
A noter que le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple a appelé, jeudi 3 courant, les présidents des groupes parlementaires à se réunir pour parvenir à un consensus sur l’ISIE.
Le mois de septembre dernier, le Conseil de l’ISIE avait décidé de confier au président démissionnaire, Mohamed Tlili Mansri, la gestion des affaires courantes jusqu’au 15 octobre. Si le Parlement ne parvient pas à élire un nouveau président au terme de cette date, le Conseil élira un président intérimaire bénéficiant de toutes les prérogatives jusqu’à l’élection d’un nouveau président par le Parlement.
Mansri avait présenté sa démission suite à des différends avec les membres du Conseil de l’Instance. Le 28 mai 2018, le Conseil de l’ISIE avait décidé sa révocation de son poste, lui reprochant des défaillances enregistrées lors des élections municipales du 6 mai 2018.