Des soupçons de corruption à grande échelle dans le secteur de l’orfèverie impliquant des commerçants des agents de la sécurité et de la douane sont revélées par l’Instance Nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) dans son rapport de 2017 publié, jeudi.
L’instance a dévoilé, après vérification des plaintes déposées, l’implication d’une bande dans le trafic de bijoux falsifiés et la falsification du poinçon avec la participation d’agents de sécurité dans le gouvernorat de Mahdia.
Elle a fait savoir que d’autres bandes assurent l’approvisionnement du marché avec des quantités d’or non conforme aux normes et la falsification de poinçon avec la complicité des agents de sécurité. Un troisième groupe de personnes sont en outre soupçonnées de s’adonner au commerce de l’or sans autorisation.
L’instance a également, souligné que l’implication de hauts responsables du ministère des Finances dans des pratiques illicites avec les grands fabricants et commerçants du secteur a contribué à la propagation de la corruption dans le secteur des métaux précieux, lequel secteur souffre de fraude, de commerce parallèle, de contrefaçon et de contrebande ainsi que de la falsification des registres de l’or à la casse.
Dan son rapport, l’INLUCC revient sur l’implication du chef du bureau de la garantie de Tunis, dans des opérations suspectes, au cours de la période allant de la fin des années 90 jusqu’à mois d’août 2015.
Elle a également accusé certains commerçants à Tunis et à Sfax d’être impliqués dans un trafic de l’or d’origine inconnue, de détenir de poinçons falsifiés, de vendre des bijoux en or cassé et de contrebande de l’or vers la Libye.