” Ce livre comprend un trésor d’informations dont la plupart d’entre nous ne connaissent pas, car il surfe entre ce qui est dévoilé et ce qui se passe derrière les coulisses “, c’est en ces termes que l’universitaire Amel Grami a présenté le livre ” Tunisie, Une révolution en terre d’Islam ” de Yadh Ben Achour, le juriste, politologue et universitaire spécialiste des théories politiques islamiques et de droit public. Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’une rencontre organisée par l’Institut de Traduction de Tunis (ITT) à l’occasion de la sortie de la version arabe du livre, une traduction faite par l’écrivain et traducteur Fathi Belhaj Yahia.
A l’ouverture de cette rencontre, Taoufik Aloui, Directeur Général de l’ITT a tenu à saluer son auteur Yadh Ben Achour pour avoir déployé tous les efforts en vue de faciliter le travail de la traduction du début jusqu’à sa fin, tout en exprimant toutes ses considérations à Fathi Belhaj Yahia pour les subtilités de son travail de traducteur et son excellente maitrise de la langue arabe.
Amel Grami a quant à elle précisé que ” Tunisie, une révolution en terre d’Islam ” est un ouvrage qui “nous place en face de notre dure réalité marquée par les évènements que nous avons vécu et continuons à vivre encore”.
En présentant le livre, elle a précisé, qu’en plaçant la Tunisie à la tête du titre de son ouvrage, l’auteur a souligné, selon elle, la centralité de la Tunisie, dans les évènements qui ont secoué le monde arabe et le caractère spécifique de la révolution tunisienne. Il s’agit d’une exception en terre d’Islam, d’un repère pour tous les politiques, le centre de tous les évènements et le siège des mouvements modernistes, a-t-elle ajouté.
En mentionnant aussi le terme de révolution dans le titre de son ouvrage, a poursuivi Amel Grami, l’auteur signe de prime à bord que les évènements survenus en Tunisie étaient bel et bien l’expression d’une véritable révolution indiquant à ce sujet que le livre contient plusieurs analyses et données historiques en guise de preuves et qui contredisent les sceptiques.
Elle a rappelé par ailleurs que l’utilisation du concept de ” Terre d’Islam ” par l’auteur est loin d’être fortuite, tant il s’agit d’une réponse adressée à l’occident qui s’efforce de nous réduire au statut de simple recycleurs de sa pensée et ses expériences.
La révolution a-t-elle précisé est une leçon venant des terres d’islam. Il ne s’agit point d’Islam en tant que religion, mais histoire, civilisation et pratique. Dans son ouvrage, l’auteur part de plusieurs approches se basant sur une approche critique très audacieuse. La classification de se livre est difficile à établir a-t-elle avancé dès lors qu’il emprunte son style du récit, dans une évocation des faits, sans se départir de la réflexion et de l’analyse. Plus qu’un livre, il s’agit bel et bien d’un témoignage sur la Tunisie et sa révolution, a-t-elle conclu.