Une équipe d’experts de l’Agence mondiale antidopage (AMA), envoyée à Moscou cette semaine pour récupérer les données des contrôles menés dans l’ancien laboratoire de la capitale russe, n’a pas pu mener sa mission à bien, a annoncé l’AMA dans un communiqué.
La récupération de ces données était une condition imposée par l’AMA en échange de sa décision controversée de lever la suspension de l’agence antidopage russe, Rusada, annoncée le 20 septembre. L’agence antidopage avait exigé l’accès à ces données avant le 31 décembre, sous peine de prendre de nouvelles sanctions.
Mais l’équipe de cinq experts de l’Agence mondiale antidopage, arrivée à nMoscou lundi pour trois jours de travail, n’a pu extraire les milliers de données en question parce que les autorités russes ont eu des exigences techniques de dernière minute, selon le communiqué.
“L’équipe a été incapable de terminer sa mission dans le temps imparti en raison d’une question soulevée par les autorités russes, exigeant que l’équipement utilisé pour l’extraction des données soit certifié dans le cadre de la législation russe”, souligne l’agence mondiale, basée à Montréal.
“Cette question n’avait pas été évoquée lors d’une réunion préliminaire le 28 novembre à Moscou, après laquelle l’AMA a renvoyé son équipe d’experts à Moscou pour récupérer les données”, regrette l’agence.
La délégation, conduite par l’expert antidopage espagnol José Antonio Pascual, va désormais rédiger son rapport qui sera transmis au Comité de révision de la conformité de l’AMA. Ce comité indépendant se réunira les 14 et 15 janvier pour examiner les suites à donner à cette affaire, comme par exemple une nouvelle suspension de Rusada.
L’AMA a toutefois laissé une porte ouverte à Moscou, précisant que son équipe d’experts “se tenait prête à procéder à l’extraction de toutes les données si la question était résolue rapidement par la Russie”.