Il a été primé à plusieurs reprises pour ses reportages et ses récits. Il s’est même rendu sur les frontières turco-syriennes pour rencontrer des familles de réfugiés afin de relater leur vécu.
Il s’agit du journaliste modeste et apprécié à la fois, Claas Relotius, qui âgé de 33 ans qui a reçu le prix allemand du reporter de l’année 2018, le quatrième prix de sa carrière.
Claas Relotius a dû démissionner, son journal a publié un communiqué pour s’excuser auprès de ses lecteurs.
Claas Relotius a inventé quatorze reportages mais sa rédaction craint de découvrir davantage.
Un portrait de l’ancien joueur de football américain Colin Kaepernick a été inventé de toute pièce, idem pour son voyage en bus avec une Américaine qui a assisté aux exécutions des détenus et la liste est longue…
Modeste et apprécié de ses collègues, il est longtemps resté au-dessus de tout soupçon. Jusqu’au mois dernier, où il cosigne un reportage sur les milices qui surveillent la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique avec un autre journaliste, Juan Moreno.
Ce journaliste l’a dénoncé mais il a eu du mal à convaincre ses supérieurs hiérarchiques. Juan Moreno a même été accusé de jalousie ce qui l’a forcé à mener sa propre enquête en allant aux USA pour rencontrer les miliciens censés avoir été interviewés par son collègue, Claas Relotius.
Moreno réussit à apporter les preuves des mensonges et le scandale éclate.
Une enquête interne, menée par trois journalistes expérimentés, dont un extérieur au journal, doit permettre de comprendre comment les articles falsifiés ont pu passer au travers du système de contrôle de la rédaction, pourtant jugé exemplaire.