La fédération générale de l’enseignement secondaire a estimé que le boycott de la couverture des mouvements de protestation organisés par les enseignants auquel a appelé, mercredi, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) est une décision fondée sur des données erronées, suggérant la formation d’une commission commune pour mener une enquête sur l’incident survenu, hier et lors des différents mouvements de protestation observés par les enseignants du secondaire tout au long des derniers mois.
Dans un communiqué publié, jeudi, la fédération qualifie d’infondée l’allégation de la chaîne “Al-Hiwar” relative à l’agression de ses journalistes lors de la couverture de la marche de protestation des professeurs qui est partie du ministère de l’éducation en direction de l’avenue Habib Bourguiba, estimant qu’il s’agit “d’une provocation programmée pour créer un scénario monté de toutes pièces que la chaîne utilisera, comme elle l’a toujours fait, pour nuire à l’image des enseignants et des enseignants ainsi qu’à leurs structures syndicales”.
La fédération a appelé les enseignants à éviter de riposter aux provocations des chaînes “Al-Hiwar” et “Attasiaa”, soulignant son respect pour la presse libre et intègre et sa confiance en son professionnalisme et en sa neutralité pour donner une image fidèle des luttes menées par les enseignants et de tous les mouvements sociaux pacifiques.
Le SNJT avait dénoncé les actes d’agression commis par des enseignants du secondaire sur des journalistes venus couvrir leur mouvement de protestation à l’avenue Bourguiba à Tunis, appelant le Parquet à intervenir pour protéger les journalistes, conformément au droit international et aux traités ratifiés par la Tunisie.
Dans un communiqué rendu public mercredi, le SNJT a fait savoir qu’il se réserve le droit de poursuivre en justice toute personne qui serait impliquée dans l’agression physique et morale des journalistes, et ce, sur la base des enregistrements vidéos et conformément à la législation en vigueur.
Par ailleurs, le SNJT a imputé à la Fédération générale de l’Enseignement secondaire la responsabilité dans l’encadrement de ses affiliés, appelant les journalistes à boycotter la couverture des mouvements de protestation observés par les professeurs.