La chambre criminelle de la Cour d’appel de Sousse, a examiné mardi l’affaire reportée relative à l’assassinat de Lotfi Nagdh, coordinateur général du mouvement Nidaa Tounes à Tataouine et président de l’Union régionale des agriculteurs.
L’audience de plaidoirie a été consacrée à l’examen de certaines demandes sur la forme, selon Mekki Jaziri, membre du comité de défense de Lotfi Nagdh.
” La présidence de la Cour a demandé la levée de l’audience pour délibérer sur les demandes déposées quant à la forme concernant le report de l’audience et l’audition à nouveau des deux médecins ayant rédigé les rapports médicaux. Ces deux médecins qui ont été auditionnés en première instance, étaient absents à l’audience de mardi parce qu’ils se trouvaient hors du territoire tunisien “, a fait savoir Jaziri dans une déclaration donnée au correspondant de l’agence TAP à Sousse.
L’avocat Mekki Jaziri a indiqué que la demande de report de l’audience permettra également le réexamen de la plainte déposée contre le commissaire de police de Tataouine en fonction le jour de l’assassinat, laquelle a été classée sans suite par le parquet sans procéder aux investigations nécessaires.
Les avocats du défunt ont demandé dans ce sens la convocation du chef de la brigade de recherche et d’investigations en poste durant les faits, pour l’auditionner concernant ce qu’ils ont qualifié ” d’incitation publique à l’assassinat des RCDistes ” 3 jours avant le meurtre de Lotfi Nagdh.
L’examen de l’affaire devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Sousse, a démarré le 28 février 2017, après le non lieu prononcé par le tribunal de première instance de Sousse, le 14 novembre 2016, à l’encontre de tous les accusés d’homicide volontaire avec préméditation contre Lotfi Nagdh,
Quatre personnes membres de la ligue de protection de la révolution (dissoute) étaient accusées d’avoir lynché à mort Lotfi Nagdh, le 18 octobre 2012 devant son bureau, lors d’une manifestation hostile au Mouvement Nidaa Tounes.