Après huit jours de théâtre son stop, la 20ème édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC) s’est clôturée dimanche soir en annonçant son palmarès officiel qui a donné la part du lion à la Tunisie et la Syrie.
La soirée de clôture qui s’est déroulée une heure de temps au théâtre de l’opéra de Tunis à la Cité de la Culture a été consacrée aux hommages et à la remise des prix. Ainsi, des hommages émouvants ont été rendus à Mouna Noureddine (Tunisie), Abdelaziz Mehrezi (Tunisie), Sami Abdelhamid (Irak), Abderrahmane Abou Zahra (Egypte) et Hassan Manii (Maroc).
La compétition officielle a regroupé 11 œuvres des pays arabes et du Continent africain. La Tunisie et la Syrie viennent en tête de liste avec deux prix et autant pour la Syrie. Six prix ont été décernés dans cette même compétition.
La Syrie a eu le prix du meilleur texte théâtral pour “Etalonnage” de Samer Mohamed Ismail et le prix interprétation masculine décerné à Youssef Al Mokbel pour son rôle dans la pièce “Etalonnage”.
Dans des témoignages recueillis par l’agence TAP à la fin de la cérémonie de clôture, le Syrien Samer Mohamed Ismail, prix du meilleur scénario a tenu à relever que les JTC sont pour les artistes syriens et arabes un événement théâtral de taille”. Et d’ajouter” La participation à ce festival annuel du théâtre requiert une grande importance pour nous les syriens partant du fait que ce festival est le frère jumeau du festival de Damas”. En compétition officielle, il y a eu “une rude concurrence entre des spectacles aussi variés et distingués”, a estimé l’hôte syrien.
Le Théâtre tunisien a remporté les deux premiers prix. Le prix de la meilleure oeuvre, décerné à “Point départ” oeuvre de Wahid Ajmi et le prix de la mise en scène, remporté par “Juif”, pièce de Hammadi Louhaibi.
L’Irak n’a remporté qu’un seul prix celui de la scénographie “Variations sur la vie” de Jawad Assadi. Pour le Rwanda, un seul prix a été remis, celui de l’interprétation féminine. L’actrice Belgo-Gabonaise, Cecile Kankonda a été primée pour son rôle dans la pièce “Murs Murs”.
Pour l’artiste Burkinabé Etienne Minoungou, prix d’honneur pour l’ensemble de son parcours, “les JTC constituent un événement important pour la rencontre des artistes africains et ceux du monde arabo musulman”. Et d’ajouter “nous avons une histoire commune, beaucoup de choses à nous raconter.. bien sûr des blessures anciennes à réparer mais aussi une vitalité et une poésie à raconter pour le devenir de cette jeunesse qui grandit…”.
Pour le journaliste Habib Jegham, qui fréquente les JTC depuis 1983, il a estimé que cette édition a été marquée par une variété dans les spectacles de qualité moyenne et autres avantgardistes. Il a parlé aussi d’une “orientation vers le théâtre des jeunes qui constitue le futur du théâtre dès lors que le théâtre responsable est un maillon de transition entre les générations et à travers lequel il ne peut y avoir des oeuvres de qualité”.
Sections Parallèles
Dans la section parallèle des JTC, 7 prix dans diverses catégories ont été remis à des oeuvres produites par des organismes ainsi qu’à des acteurs qui se sont distingués durant leur parcours.
Le prix UGTT pour la meilleure technique théâtrale: “El Quadimoun” du Centre d’art dramatique et scénique du Kef.
Le prix du Syndicat national des Journalistes Tunisiens (SNJT) pour la liberté d’expression, baptisé au nom de la journaliste disparue “Najiba Hamrouni”, a été décerné à “El Harba” oeuvre de Ghazi Zoghbani.
Le prix Ahmed Maaouia pour la meilleure structure de production de l’UTICA a récompensé la pièce “Art des deux rives” de Hafedh Khlifa.
Le prix de la meilleure oeuvre des détenus dans les institutions pénitentiaires est revenu à “Secousse”, pièce produite par le club de théâtre de la prison de Gafsa.
L’artiste et dramaturge Hassen El Moadhen a eu le prix de l’association tunisienne des critiques de Théâtre. La comédienne Zahira tunisienne Zahira Ben Ammar et l’acteur Raouf Ben Amor sont tous deux Prix Saleh El Kassab pour la créativité.
Quand au prix de la diversité culturelle de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) , décerné pour la première fois, il est revenu à la pièce “Rescap’art” du Sénégal.