Dans leurs revendications, les transporteurs ont pris en otage des automobilistes qui se sont dirigés par centaines vers les stations de services pour faire le plein d’essence.
Certaines stations de service ont fermé d’autres accueillent encore quelques automobilistes pour éviter de tomber en panne sèche.
Les rues étaient presque vides, ce matin du vendredi 14 décembre, plusieurs automobilistes faisant la queue au niveau des stations d’essence pour espérer trouver du carburant afin de pouvoir rouler… Les moins chanceux ont attendu en vain étant donné que certaines stations n’ont pas été ravitaillées et donc sont à leur tour sans essence.
C’est ce citoyen là qui est pris en otage … bloqué de tous les côtés, il ne pourra peut-être pas rentrer en voiture à cause de son réservoir qui est presque vide … Il ne pourra pas prendre ses enfants qui sont à l’école ou à la garderie, faire ses courses. il se débrouillera!
Depuis la révolution du 14 janvier 2011, on ne compte plus le nombre d’actes de ce genre où le citoyen est pris en otage malgré lui. Il suffit de se voir refuser une demande que tout un secteur suspend son travail pour faire pression sur le gouvernement.
Rappelez-vous, il y a quelques jours lorsqu’un chauffeur de taxi a perdu la vie au cours d’une altercation avec un jeune délinquant. En réaction, les chauffeurs de taxi ont décidé que ce sont tous les citoyens qui devaient payer. Ils ont lancé une grève.
Tantôt c’est une grève sauvage que les agents des transports déclenchent. Tantôt ce sont les avocats. Demain ce sera sans doute au tour des chefs d’entreprise d’en faire autant…
Donc, dans tous les cas de figure, la victime de ces pressions c’est le citoyen qui n’est pourtant rien dans cette affaire.
A cité Ezzouhour, jeudi soir, les choses ont dégénéré au point que des automobilistes ont été témoin d’une bagarre avec usage d’arme blanche. Une vidéo de l’incident a été partagée sur les réseaux sociaux.
شجار بالسكاكن باحدى محطة الوقود في حي الزهور الليلة الماضية
Publiée par Radio Rades FM الصفحة الرسمية sur Jeudi 13 décembre 2018
Des scènes désolantes où l’égoïsme et l’anarchie priment.