La réactivation de plusieurs projets en suspens dans le secteur du sport et le manque flagrant de cadres en éducation physique, pour les postes de professeurs et d’enseignants de diverses institutions éducatives, constituent les principaux problèmes auxquels fait face le secteur du sport à Tataouine.
La scène sportive dans le gouvernorat de Tataouine regroupe 25 associations de spécialités différentes qui contribuent à l’encadrement de 2 022 licenciés, le football occupant la première place avec 12 associations.
La plupart de celles-ci bénéficient de subventions de l’autorité de tutelle. L’US Tataouine, qui évolue en Ligue 1 du football professionnel, se taille la part du lion de ces subventions, soit 137 mille dinars lors de la dernière saison.
Le commissaire régional pour la jeunesse et les sports à Tataouine Taher Naagdh, a déclaré à cet égard à l’agence TAP que les principales problématiques dans la région portent sur la suspension d’un nombre important de projets, tels que l’entretien de la piscine municipale qui implique une réorientation des fonds en raison du manque de budget estimé à 300 mille dinars, la mise en place d’une salle omnisports à Tataouine, l’équipement du stade municipal de Remada en gazon et l’aménagement d’une piste artificielle pour athlétisme.
D’autre part, certains des projets en suspens sont au stade de la programmation de réalisation pour l’aménagement du stade municipal de Dhehiba, l’éclairage du stade Remada, l’aménagement de la salle Kamel Abdelatif à Tataouine, l’éclairage du stade Al-Kamar et la mise en place de terrains dans le quartier Al Mahrajene.
La réalisation de ces projets a pris du retard étant donné que les entreprises n’ont pas honoré leurs engagements pour des raisons financières.
“Les travaux d’installation du complexe sportif Nejib Khattab à Tataouine sont toujours en cours de réalisation, un projet autorisé lors de la visite du chef de gouvernement, ainsi que le stade municipal de Bir Lahmar qui fait l’objet de travaux d’éclairage et de rénovation de la clôture intérieure et de la salle de radio et de télévision”, a précisé Naghedh.
Il a indiqué que “toutes les délégations du gouvernorat de Tataouine disposent de stades dotés de gazon artificiel mais le problème réside dans l’absence de gradins, ce qui empêche l’octroi à ces stades de certificats d’homologation pour les matchs officiels”.
Le commissaire régional a affirmé cependant que “la principale problématique dans le gouvernorat est le manque flagrant d’enseignants en éducation physique, ce qui a rendu difficile pour la plupart des établissements d’enseignement d’enseigner cette matière principale puisque seuls 78 cadres sont affectés dans ces établissements alors que les besoins sont estimés à 160 enseignants et professeurs”.
Le pourcentage de pénuries dans les écoles primaires se situe entre 70 et 80%, contre 20 à 45% dans les collèges et les lycées.
Il a souligné que ces pourcentages auraient été plus élevés sans les mesures exceptionnelles prises pour réduire les heures d’enseignement en éducation physique afin d’atténuer l’acuité de ce problème qui risque de s’aggraver en raison des mutations et notamment la suspension des recrutements au niveau national.