Des partis politiques, organisations et associations de la société civile ont observé, mardi, un sit-in à l’Avenue Habib Bourguiba à Tunis pour protester contre la visite du Prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane.
Des centaines de manifestants ont scandé des slogans condamnant “les crimes du régime saoudien” au Yémen et en Syrie et dénonçant son implication dans l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Le secrétaire général du parti “al-Joumhouri”, Issam Chebbi, a déclaré que ce mouvement de protestation témoigne de la ferme détermination des forces démocrates à poursuivre la lutte contre les régimes despotiques.
Il a critiqué l’adhésion de la Tunisie à l’Alliance militaire islamique pour combattre le terrorisme et son soutien aux régimes qui ne respectent pas les droits humains.
Cette alliance qui, a-t-il dit, agresse le Yémen et décime son peuple.
Pour la députée Mbarka Brahmi (Front populaire), le régime saoudien a commis plusieurs crimes dans le monde arabe. Ce régime a “participé à l’effritement de la région et a semé les conflits et les guerres civiles au Yémen et en Syrie”.
“Honte à la Tunisie” qui accueillera le prince héritier saoudien, a-t-elle lancé.
Mbarka Brahmi a appelé à la révision de la politique diplomatique tunisienne envers les pays qui sont suspectés d’avoir commis des crimes de guerre ou un génocide. La Tunisie, a-t-elle dit, ne doit participer qu’à une seule coalition, celle de “l’axe de lutte contre la colonisation sioniste”.
Les partis politiques et les organisations nationales qui ont pris part à ce mouvement de protestation ont signé une pétition contre la visite en Tunisie du Prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane.
Lundi, au cours d’une conférence de presse, plusieurs composantes de la société civile ont exprimé leur refus de la visite en Tunisie du Prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane, prévue ce mardi.
Ont participé à la conférence de presse, le SNJT, l’ATFD, l’AFTURD, la FTDJ, I Watch, FTDES, la LTDH, l’Union des diplômés chômeurs (UDS), le Réseau Doustourna, l’Association Vigilance pour la démocratie et l’Etat civique, l’UGET, le CTLP, l’OCTT et l’association tunisienne des jeunes avocats (ATJA).
En outre, des partis politiques et organisations nationales ont dénoncé, dans une déclaration conjointe publiée lundi, la visite du Prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane en Tunisie.
Lundi soir, des membres de la société civile se sont rassemblés lundi soir à l’avenue Habib Bourguiba pour dénoncer la visite attendue du Prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman en Tunisie.